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Grèce : préambule d’une révolution ?

category grèce / turquie / chypre | luttes dans la communauté | opinion / analyse author Tuesday January 13, 2009 11:41author by Uri Gordon Report this post to the editors

Malgré l’arrêt des occupations des universités, il est prévu une grande manifestation d’étudiants le 9 Janvier.

Cela fait trois semaines que le meurtre, par un policier, du jeune de 15ans Alexandros Grigoropoulos, à Athènes, a eut lieu et rien n’indique que les émeutes qui ont enflammé Grèce vont se calmer.

Au moment où se terminaient les occupations des trois universités de la capitale (économie, droit et Polytechnique), une grande manifestation d’étudiants a été appelé pour le prochain 9 Janvier, tandis que les protestations, les affrontements dans les rues et les occupations de stations de radio et de TV se poursuivaient à un grand rythme.

[…]

Les effets internationaux sont palpables. Il ya eu des manifestations de solidarité et les attaques contre les ambassades grecques partout dans le monde, de Moscou à New York à Copenhague et à Mexico. Les déclarations et les manifestes des assemblées d’étudiants en Grèce sont presque instantanément traduites et envoyées sur le Web en anglais, français, italien, turc et serbe.

Durant les premiers jours de la révolte, les blogueurs ont tenté de recueillir une liste de toutes les expressions de solidarité qui ont eu lieu, mais la tâche s’avère impossible : il y en avait des centaines, des milliers de personnes sont descendues dans les rues. Samedi dernier, journée mondiale contre la violence policière, des manifestations ont se sont déroulées dans plus de 30 villes dans le monde entier.

La presse a produit plusieurs théories pour expliquer les causes des troubles : la frustration face à un gouvernement corrompu, crise financière mondiale, le mécontentement d’une jeunesse grecque face à de maigres perspectives d’emploi et de couvertures sociales, les émeutes étant une réaction épidermique à ces conditions objectives.

Toutes ces explications sont en fait des leurres destinés à faire silence et à ignorer les motivations de ceux qui ont été désignés comme des « rebelles ».

Une déclaration des étudiants occupant la Athènes School of Economics, est suffisamment claire à ce sujet : "un système démocratique de la façade n’assassine pas tous les jours un Alex Alex, mais des milliers de Ahmets, Fatima, Jorges, Jin Tiaos et Benajirs : meurtres systématiques, tous les jours, et sans remords, contre des personnes dans le tiers monde ... "

"Les repères de ceux qui se se situaient normalement dans la société ont sauté en l’air lorsque la balle tirée par le porc Epaminondas Korkoneas [le policier qui a tiré sur Grigoropoulos] a enfreint la loi. Mais qui ignore à ce stade que la force de la loi est tout simplement celle de ceux qui sont au pouvoir ? Quelle est la loi qui permet l’exercice de la violence ? Le code produit est un vide juridique, il ne veut rien dire, du début à la fin, il ne cherche pas autre chose que de camoufler l’imposition du pouvoir ".

Dans une autre déclaration, anonymes : "Ce que nous recherchons ? L’égalité. Politique, économique, sociale. Pour le monde entier. Notre capacité à convaincre les consommateurs de rejeter des produits qu’ils acceptent servilement, est plutôt limitée. Que pouvons-nous faire que piller les supermarchés et distribuer les marchandises, dans le monde entier, et dissoudre les mythes qui renforcent les inégalités ? "

[…]

Les grands médias ne peuvent tout simplement pas accepter l’idée que ce qui se passe en Grèce est une révolte sociale contre le système capitaliste et les institutions de l’État qui le renforce. Il est temps de reconnaître que le mouvement anarchiste grec a réussi à prendre l’initiative de présenter à tous les problèmes de la société grecque d’une manière attrayante pour un public essentiellement jeune.

Peu de gens savent que le mouvement anarchiste grec est considérablement le plus fort dans le monde, par rapport à une population donnée. Il bénéficie également d’un large soutien, de par le biais de son héritage de lutte sociale et de résistance contre la dictature militaire de 1967 à 1974. Les manifestations avec des affrontements violents sont fréquents en Grèce. Presque tous les deux mois de dures batailles rangées oposent la police et les anarchistes dans les rues d’Athènes et de Thessalonique. Les événements que nous voyons maintenant ne varient que par l’étendue et la durée, et non par leur niveau de militantisme.

Un autre facteur rarement pris en compte est que la Grèce est un pays où l’appareil de sécurité de l’Etat est relativement tenu en échec par le public par le public lui-même. Par exemple, le rapport de 2007 de Privacy International sur la surveillance de la police ont montré que la Grèce est le seul pays au monde où il ya des recours contre les abus du gouvernement concernant le contrôle des citoyens. L’héritage de la dictature a créé une image durable de la police comme intrinsèquement oppressive, même parmi les couches de la classe moyenne.

Les troubles en Grèce conduiront-il à une révolution anticapitaliste ? Seulement si l’espace ouvert dans le tissu social est élargi et approfondi, en impliquant de plus en plus de secteurs de la société, en créant de nouvelles structures liant les gens entre eux et en détruisant les anciennes. Cela ne semble pas possible à court terme, car que les syndicats bureaucratisés et le parti communiste grec vont agir pour essayer de dompter la révolte et obtenir des bénéfices politiques en exigeant le désarmement de la police.

Mais il ne fait aucun doute que les troubles en Grèce ont produit un point de référence pour ce qui peut se passer dans les pays occidentaux au cours de la période à venir avec la crise économique et la détérioration de l’environnement. Les gouvernements européens n’hésiteront âs à huiler le mécanisme de ses politiques de répression et de surveillance en prévision de troubles civils qui ne ne manqueront pas de s’intensifier. Il se peut que cela ne soit pas suffisant pour amener les gens commencent, crise après crise, à affronter la question du pouvoir et des privilèges.

Uri Gordon

*Universitaire activiste israëlien proche des « anarchistes contre le mur »

auteur de "Vive l’Anarchie ! : politiques anti-autoritaire de la théorie à la pratique"

traduction JPD
Repris du site de l'OCL

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