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G20, analyse de Echo d'Haïti

category international | Économie | presse non anarchiste author Tuesday April 07, 2009 19:05author by Echo D'Haitiauthor email echodhaitiun at yahoo dot comauthor address P.o. Box 1305 Randolph Ma. 02368 US Report this post to the editors

Du déjà-vu

Le sommet de Londres qui réunissait ce jeudi 2 avril 2009 les représentants des vingt pays détenteurs des quatre-vingt dix pour cent des richesses de la planète s’est déroulé comme on l’espérait sous les feux de projecteurs avec des rencontres bilatérales, des poignées de mains, des déclarations, et en fin de compte le communiqué final rédigé semble-t-il depuis longtemps attendant d’être prononcé, on n’est certes pas surpris qu’il n’apporte pas grand-chose du moins dans l’optique de la grande majorité des populations de la planète. Le but de ce sommet annuel consistait à faire un bilan de la situation de la planète et comme cette année le système capitaliste est en proie à une crise très profonde, l’idée dominante était comme on pouvait l’imaginer, la crise du système et les solutions possibles.

Les pays du G20 comme on l’a dit manipulent la plus grande partie des richesses du monde et représentent en quelque sorte les plus grandes concentrations de populations sur la planète mais toutefois, les décisions qu’ils prennent loin de favoriser l’installation du bien-être pour la majorité, marginalisent de plus en plus les populations vulnérables tant chez eux qu’ailleurs. La liste du G20 comprend : Allemagne, Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume Uni, Russie, Turquie et l’UE.

Nous agréons à l’idée que toutes institutions humaines doivent de façon périodique se réunir pour dresser des bilans et voir dans quel sens elles ont erré et comment améliorer leurs stratégies et leurs méthodes toutefois, les traditionnelles réunions des grands de la planète qu’elles se nomment G7, G8 ou G20 n’ont toujours eu qu’une seule finalité, à savoir comment refaire une beauté au système, lui appliquer un peu de cosmétiques pour lui permettre de rebondir dans la même direction qui est la continuation de l’exploitation à outrance, l’anéantissement de la classe moyenne et la privation du bien-être à d’avantage de population.

Officiellement, le G20 devait se pencher sur la crise financière internationale en vue de ramener la confiance dans le système sans oublier de corriger l’incohérence que représentent les bonus qui sont versés en cas de faillite des entreprises, le dérèglement des fonds spéculatifs, l’injustice qui se cache derrière les paradis fiscaux, et l’obligation des pays à continuer dans le sens du refus du protectionnisme, un ensemble d’éléments qui sont chers et très sensibles aux Américains. Alors que l’Europe demande un peu plus de régulation, les Etats Unis partisans du libéralisme pur et dur deviennent de plus en plus réticent tandis que leur plan de relance prévoit un stimulus à la consommation du produit américain.

Si les pays pauvres et les populations vulnérables de la planète n’ont pas été invités à faire entendre leur voix par delà des tribunes officielles, ils ont été pourtant présents à travers les diverses manifestations dans les rues et aux abords des lieux de conférence et leurs pancartes traduisent le niveau de frustration et les besoins des populations mais leurs revendications restent comme d’habitude sans réponses.

Les deux gendarmes et « instruments » comme le FMI et la Banque Mondiale ne ratent pas ces rendez-vous comme on peut l’imaginer et en récompense pour le travail fait de ces dernières décennies dans le cadre de son programme d’ajustements structurels, un augmentation de Mille milliards de dollars était octroyée au FMI pour continuer la distribution de miettes et les politiques de subsistances.

On ne peut apprécier les décisions du G20 que dans les faits, on est depuis bien des temps habitué aux résolutions sans suite, à la succession de conférences stériles qui laissent un scepticisme et une méfiance dans les esprits des populations vulnérables de la planète. De toute façon, ce G20 ne visait pas le bien-être pour les pauvres et personne n’en est dupe. Selon le réseau Eurodad les Mille milliards de dollars qui seront octroyés au FMI et la Banque Mondiale ne représentent que le Vingtième en termes de besoins chiffrés par la Banque Mondiale pour faire face à la crise ce qui revient à dire que des jours beaucoup plus sombres sont à venir.

Mis à part les nouveaux visages très sympathiques des représentants des Etats-Unis d’Amérique en leur qualité de Première Dame et de Président Michelle et Barack Obama qui ont apporté une certaine fraîcheur à l’évènement, le G20 c’est le même montage, la même pièce, le même décor avec les mêmes acteurs. Si on n’était pas en crise, le thème serait le même et en résumé, le G20 donne en fait une curieuse impression de déjà-vu.

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