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Wednesday June 22, 2011 19:28 by Pascal - OCL
Courant Alternatif, juin 2011 Après plusieurs mois d’un bras de fer entre Gbagbo et Ouattara pour savoir qui devait occuper le fauteuil présidentiel, le monde entier a pu voir l’image d’un homme en maillot de corps entouré d’hommes en armes prenant la pose devant les caméras. La manière dont on a pu montrer ces images est déjà révélatrice d’un traitement différentiel médiatique de notre « outre-mer », des territoires lointains mais toujours sous la tutelle politico-militaire de la France malgré les discours officiels après cinquante ans d’« indépendance » formelle. Avant de s’interroger sur le « silence éloquent » qui a entouré en France le niveau de violence inouï, encore plus élevé que lors des phases de conflit précédentes en Côte d’Ivoire, il est nécessaire de revenir sur les causes structurelles et les étapes successives qui ont conduit à cette situation dramatique. Côte d’Ivoire : la France et l’ONU complices de crimes contre l’humanité ?Après plusieurs mois d’un bras de fer entre Gbagbo et Ouattara pour savoir qui devait occuper le fauteuil présidentiel, le monde entier a pu voir l’image d’un homme en maillot de corps entouré d’hommes en armes prenant la pose devant les caméras. La manière dont on a pu montrer ces images est déjà révélatrice d’un traitement différentiel médiatique de notre « outre-mer », des territoires lointains mais toujours sous la tutelle politico-militaire de la France malgré les discours officiels après cinquante ans d’« indépendance » formelle. Avant de s’interroger sur le « silence éloquent » qui a entouré en France le niveau de violence inouï, encore plus élevé que lors des phases de conflit précédentes en Côte d’Ivoire, il est nécessaire de revenir sur les causes structurelles et les étapes successives qui ont conduit à cette situation dramatique. Sur le plan économique, le modèle ivoirien est entré en crise dès les années 1980La crise du « modèle » ivoirien se révèle dès la fin des années 1980. Le « miracle » ivoirien des années 1960-1970 commence à tourner au fiasco. Le « modèle économique » était fondé sur le développement de recettes d’exportation, notamment le cacao et le café, cultures de rente par excellence mais qui ont été développées durant la fin de la période coloniale par quelques riches Africains, dont Houphouët-Boigny était le représentant en à la tête du Syndicat agricole africain des années 1940. Ces cultures d’exportation se sont ensuite largement développées dans les années qui ont suivi les indépendances, grâce aux apports de la main-d’œuvre des pays voisins, comme la Haute-Volta. Ainsi, la Côte d’Ivoire devient le premier producteur mondial de cacao. Ces recettes d’exportation alimentaient une « caisse de stabilisation » chargée en théorie de garantir un prix au producteur, mais permettant en réalité un transfert de revenu vers des catégories urbaines voire l’enrichissement d’une bourgeoisie parasitaire. A la fin des années 1980, la chute des cours du cacao, alimentée par la spéculation de sociétés de négoce international, sonne le glas du « développement ivoirien ». Houphouët fait alors appel à un Premier ministre, Alassane Dramane Ouattara, qui est aussi un économiste du FMI, chargé de mettre en place une politique d’austérité avec pour objectif de redresser les finances de l’Etat. Quelques années plus tard, encore sur l’injonction du FMI et de la Banque mondiale, la « Caistab » sera finalement liquidée en 1999.Sur le plan politique, après avoir été le chef de file du Rassemblement démocratique africain, un parti né en 1946, dans le cadre de l’Union française mais en opposition au colonat et à l’administration française, Houphouët-Boigny a accepté en 1950 de « rentrer dans le rang », en renonçant à son positionnement anticolonialiste (et en rompant l’alliance avec le PCF, pour lui préférer l’UDSR d’un certain François Mitterrand). Houphouët se posera en chantre de la « Françafrique » – un terme qui est de lui à l’origine, et qui n’était pas péjoratif dans sa bouche. Une des conséquences de ce positionnement a été l’installation d’une base française à Port-Bouët, tandis que l’armée ivoirienne demeurait peu développée et peu équipée. En clair, la survie au pouvoir du « Vieux » dépendait de l’armée française, et non de l’armée ivoirienne, dont il pouvait redouter un coup d’Etat comme il s’en est produit de nombreux dans les pays voisins… Le modèle du parti unique (le Parti démocratique de Côte d’Ivoire) s’était installé ici comme ailleurs avec la bénédiction des parrains français, qui n’avaient rien trouvé à redire lorsque Houphouët avait éliminé par la menace et la violence ses concurrents éventuels, au début des années 1960, à l’occasion de plusieurs « complots ». Cependant, à la fin du règne de Houphouët, le régime apparaît de plus en plus contesté, notamment par les étudiants qui créent en 1990 la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), en rupture avec le parti unique, le PDCI. Sur le plan politique, un opposant rentré d’exil, Laurent Gbagbo, profite de l’ouverture que doit concéder le régime pour lancer son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), et se présenter contre Houphouët en 1990, lors de la première et unique élection présidentielle où Houphouët n’a pas été le seul candidat. En 1992, dans le contexte de la montée de manifestations estudiantines lancées par la FESCI, le gouvernement dirigé par Ouattara met en place une loi anticasseurs qui lui permet de mettre en prison en 1992 le leader de l’opposition Gbagbo. Sur le plan politique, la crise de succession d’Houphouët dans les années 1990 a débouché sur la surenchère xénophobe de l’ivoirité…Lorsque Houphouët décède en décembre 1993, une querelle de succession s’engage entre le Premier ministre Ouattara et le président de l’Assemblée nationale, Henri Konan Bédié. Se fondant sur le texte constitutionnel, Bédié occupe le fauteuil présidentiel et entend se prémunir contre une candidature de Ouattara, dont l’envergure internationale lui fait de l’ombre. C’est pourquoi il va s’efforcer de le disqualifier en mettant en cause sa nationalité ivoirienne. Mais, au-delà de cet enjeu interne à l’élite politique, la propagande de l’ivoirité concernait aussi la population. D’abord parce que se pose la question de l’électorat, sachant que les stratèges politiciens en Afrique, et ceux qui les inspirent, ne raisonnent pas en termes d’opinions individuelles mais de soutiens communautaires. Ensuite viennent se greffer d’autres enjeux, de nature socio-économiques, qui se posent de manière plus aiguë en temps de crise – notamment l’enjeu foncier entre les populations « autochtones » et « allogènes », assimilées souvent aux étrangers venus du Nord.En 1995, Bédié se fait élire en l’absence de Ouattara, mais également de Gbagbo, qui a appelé au boycott actif de ce scrutin qu’il estime joué d’avance. Durant cette période, le FPI de Gbagbo et le RDR de Ouattara sont alliés sous l’égide d’un front républicain. Bédié s’accroche au pouvoir, croyant toujours bénéficier de soutiens français. Mais son pouvoir qui s’est lancé dans la surenchère ivoiritaire apparaît de plus en plus corrompu, et incapable d’apporter des réponses aux revendications sociales et politiques de la société ivoirienne. Le conflit se militarise à partir de la phase 1999-2002Au sein de l’armée, le malaise se manifeste par des mutineries à répétition ; elles se terminent en décembre 1999 par le « coup d’Etat de Noël » qui porte à la tête de l’Etat le général Gueï, l’ancien chef d’état-major d’Houphouët, mis sur la touche par Bédié. Après avoir promis de « balayer la maison » et de tourner le dos à l’ivoirité, Gueï finit par s’imaginer un avenir présidentiel. En 2000, la nouvelle Constitution précise que les candidats deront être de père et de mère ivoiriens, une disposition qui vise à exclure Ouattara. Gueï est alors candidat à l’élection présidentielle – qu’il n’imagine pas perdre –, avec pour principal challenger Gbagbo. Gueï s’autoproclame élu, mais Gbagbo mobilise ses partisans et finit par être investi. Les partisans de Ouattara, qui manifestent alors pour de nouvelles élections où serait présent Ouattara, sont réprimés par des tirs à balles réelles. Des règlements de comptes se poursuivent au sein de l’armée, qui visent des officiers « nordistes » jugés trop proches de Ouattara. En septembre 2002, une tentative de putsch se produit et ne réussit que partiellement : les puschistes échouent à Abidjan mais parviennent à contrôler le nord du pays. Le mouvement militaire rebelle prend le nom de « Forces nouvelles » ; et, sur le plan politique, son expression est assurée par le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire, dont le leader est un ancien dirigeant de la FESCI, Guillaume Soro. Durant cette première phase, on constate un regain de violence qui vise essentiellement des militants politiques ou des membres des forces armées. De part et d’autre, des assassinats et des exécutions sommaires ont eu lieu. D’autre part, Gbagbo récupère le registre ivoiritaire sur lequel il a été le premier à jouer par le passé), en mobilisant les « jeunes patriotes » dont le leader Charles Blé Goudé vient aussi de la FESCI, qui est la pépinière de la génération politique des années 2000 dans les différentes factions politiques se disputant le pouvoir.La Côte d’Ivoire divisée entre une zone « loyaliste » et une zone « rebelle », de 2002 à 2010Durant près d’une décennie, on va s’installer dans une situation de partition de fait de la Côte d’Ivoire. L’Etat ivoirien dirigé par Gbagbo ne contrôle que 40 % du territoire. Lorsque la tentative de renversement du régime a eu lieu, ce dernier a fait appel à la France en invoquant les accords de défense qui liaient les deux pays. Mais les forces françaises qui se sont interposées, si elles ont de facto bloqué la descente des rebelles sur Abidjan en 2002, n’ont pas permis à Gbagbo de reconquérir le nord du pays en lui refusant de faire jouer les accords de défense. Il faut dire que, dès cette époque, les « rebelles » ont bénéficié d’une base arrière qui est le Burkina Faso, dirigé depuis 1987 par Blaise Compaoré, devenu un des piliers de la Françafrique. Cette proximité avec le Burkina Faso s’est également observée au niveau économique, puisque notamment le cacao produit dans le nord de la Côte d’Ivoire était écoulé via le Burkina et a servi à acheter des armes aux rebelles. Des transactions similaires ont eu lieu dans les territoires loyalistes pour financer les achats clandestins de matériel militaire dans un pays sous embargo depuis 2002. Mais, comme le cacao poussait surtout dans le Sud, les Forces nouvelles n’ont apparemment pas hésité à se servir dans les coffres des succursales de la Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest situées dans la zone qu’ils contrôlaient, notamment à Bouaké en 2003-2004. Sur le plan du fonctionnement des services publics, comme l’éducation ou la santé, on a assisté à une situation de plus en plus difficile… D’un côté, les fonctionnaires ivoiriens qui restaient en zone rebelle n’étaient pas payés. De l’autre, les taxes perçues par l’administration « rebelle » n’étaient évidemment pas reversées à l’Etat ivoirien. C’est donc les populations civiles qui ont largement fait les frais de cette guerre, en y incluant évidemment les populations immigrées qui ont dû parfois repartir dans leurs pays d’origine pour échapper aux persécutions, surtout juste après la tentative de putsch en 2002.En réalité, c’étaient trois mouvements de rébellion distincts qui occupaient le nord du pays. Le MPCI contrôlait le territoire le plus large, mais dans le Nord-Ouest existaient aussi le Mouvement pour la justice et la paix et le Mouvement populaire pour le Grand Ouest (MPIGO). Mais, de plus, des dissensions sont rapidement apparues au sein des FN. La plus importante émanait des partisans du sergent Ibrahima Coulibaly, connu sous le surnom d’IB, resté au Burkina Faso en septembre 2002. Des règlements de comptes meurtriers ont eu lieu plus tard, en 2004. En réalité, plus qu’une « zone libérée » du pouvoir loyaliste, le Nord ivoirien est vite apparu comme un pays mis en coupe réglée par des chefs de guerre plus disposés à mettre en place de juteux trafics, et à réduire au silence par la force brute toute velléité de contestation, que de défendre les populations victimes des discriminations ethniques commises par les partisans de l’ivoirité. Le manège des négociations internationales a débouché sur des accords de façade…
En septembre 2002, les forces françaises se sont interposées, sans mandat international au départ, au nom du sempiternel prétexte de la protection des ressortissants français3. Elles ont de fait « sauvé » le régime Gbagbo, mais pas au point de lui permettre de récupérer la totalité du territoire. Gbagbo est contraint de négocier avec les rebelles et de signer les accords de Linas-Marcoussis le 16 janvier 2003. C’est avec la résolution 1464 de février 2003 que l’ONU légitime a posteriori le déploiement de troupes françaises, renforcées de forces venant de pays de la CEDAO. Le contenu des accords prévoit des négociations sur les sujets qui ont été à l’origine de la rébellion (l’accès à la nationalité, au droit de vote, à la terre ; la réorganisation de l’armée, etc.), et organise un partage du pouvoir entre les différentes parties en présence. |
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