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A Londres : Unité des luttes !

category irlande / grande-bretagne | Économie | autre presse libertaire author Sunday October 23, 2011 06:11author by Anarchist Federation London Report this post to the editors

Traduction en français d'un tract de la Fédération Anarchiste (Londres) sur la vague d'occupations et le regain de la lutte de classe alors que l'austérité frappe; et incitant la classe ouvirère à unir les luttes séparées.

Le système actuel connaît une crise profonde. Et il tente de se sortir cette situation en nous obligeant nous - la majorité de la population, ceux qui travaillent et produisent - à en payer les coûts en sacrifiant les retraites, les services, les emplois, les salaires et les conditions de travail. Pendant ce temps les banquiers sont renfloués à chaque occasion. La colère mondiale face à cet état de fait se reflète dans les occupations de lieux publics dans 750 villes de par le monde. Elle se reflète dans les vagues de grèves qui se sont répandues dans de nombreux pays, en particulier la Grèce, qui subit des mesures d'austérité effroyables. Elle se reflète dans la naissance d'un nouveau mouvement étudiant radical en Grande Bretagne, prêt à s'engager dans l'action directe et dans des occupations. Elle se reflète dans les débuts d'un nouveau militantisme dans les lieux de travail.

Dans les pays de langue arabe un mouvement qui à commencé en Tunisie et en Égypte et s'est répandu à d'autres pays à montré qu'il était possible d'en finir avec des années d'apathie et de répression, de rassembler un nombre important de personnes et de renverser des régimes. Ce processus dans les pays de langue arabe est loin d'être achevé mais il a montré aux populations à travers le monde ce qu'il est possible de faire. Il est possible que les mobilisations massives de ces vingt dernières années contre le G8, le G20 et le Fonds Monétaire International y aient aussi contribué.

A l'Ouest, le mouvement qui a débuté en Espagne et s'est répandu à d'autres pays de l'Europe et aux États-Unis a fait un large usage des média sociaux tout comme cela s'était produit lors du « Printemps Arabe ». La capacité de cette nouvelle technologie à répandre des nouvelles et des informations rapidement, et à communiquer relativement plus librement que par d'autre médias comme les journaux et la télévision, ont amené un éventail large et diversifié de personnes comme de groupes à descendre dans les rues. Cette variété se reflète dans le nombre des idées différentes qui coexistent au sein de ce nouveau mouvement. Mais on peut cependant en extraire des revendications de base :

  • Remplacement du système capitaliste actuel, bien que parfois cela implique des appels à la réforme du capitalisme plutôt qu'à sa disparition
  • Unité de tous ceux qui souffrent les effets des crises
  • Contre le capitalisme financier
  • Contre le chaos financier et la corruption d'État
  • Défense des acquis sociaux : santé, allocations, retraites, éducation et emploi
  • Contre la guerre avec quelques liens s'élaborant avec des mouvements anti-guerre
Ces occupations de place publiques ont entraîné une activité populaire et des prises de décisions collectives via des assemblées de masse. Ce mouvement n'est pas homogène et rassemble parfois des discours concurrents.

La réaction de l'État à d'abord été d'ignorer ses manifestations. S'en est suivit une répression policière « limitée », avec l'objectif de ne pas aggraver la situation et de ne pas provoquer l'escalade (bien qu'il y ait eu de nombreuses arrestations dans certains cas, comme aux États-Unis). L'étape suivante a constitué en des mesures légalistes comme la guerre médiatique pour pousser les gens à quitter les lieux en les tournant en ridicule (les personnes sont décrites comme des naïf, des paumés, des clowns). La prochaine intensification de cette guerre médiatique arrivera probablement rapidement avec les accusations d' «provocateurs professionnels », d'« agitateurs radicaux», d' « extrémistes ». En même temps temps il y aura les tentatives de manipuler le mouvement en le décrivant comme «calme» pour le diriger vers les canaux réformistes.

En Grande Bretagne d'autres luttes sont apparues en même temps. Les attaques sur les salaires, les conditions de travail et les retraites subies par les électriciens de l'industrie du bâtiment ont provoqué plusieurs semaines d'actions impliquant des centaines de travailleurs qui se sont mis à bloquer les routes et à occuper les sites de construction. De façon similaire des personnes ont commencé à combattre les coupes budgétaires imposées par les collectivités territoriales en utilisant le même style de tactiques. Récemment des gens se sont massés devant des bibliothèques à Brent (Londres) qui avaient été condamnées à la fermeture et ont empêché qu'elles soient murées. Ils étaient prêts (tout comme les campeurs en face de St Paul) à rester toute la nuit et étaient soutenus par des habitants du quartier qui leur ont apporté de la nourriture, de quoi boire, des couvertures et des bouteilles d'eau bouillantes.

Toutes ces actions doivent s'associer. La façon de le faire a été mise en évidence le Mercredi 19 Octobre lorsque certains campeurs de St Paul sont venus soutenir les actions des électriciens. Cela a été suivi par une marche partant de ces blocus jusqu'à St Paul où un accueil chaleureux, des discours anticapitalistes et des gestes de solidarité ont été donnés depuis les marche de la cathédrale. C'est le premier pas vers l'unité et il doit être poursuivi :
- Unité des luttes : création de liens entre le mouvement « Occupy », les travailleurs qui se battent contre la dégradation des salaires, des conditions de travail et des retraites, les étudiants dans les écoles et les universités en lutte contre les mesures d'austérité, les retraités, les sans emploi et le mouvement anti-guerre.
- S'attaquer aux banquiers n'est qu'une partie de la solution, c'est l'intégralité du système actuel qui est injuste et pourri. Il ne peut pas être réformé. Un capitalisme « sympathique » est une ineptie. Il doit être remplacé par une nouvelle société basée sur l'égalité et la justice sociale, une société basée sur des décisions collectives et la participation générale, sans exploitation, hiérarchie, injustice ni guerre.


Tract imprimé et publié le 22 Octobre par la Fédération Anarchiste (Londres) :
Anarchist Federation (London)
BM ANARFED LONDON WC1N 3XX


Traduction par DissidAnce (CGA-Lyon)

Related Link: http://www.afed.org.uk/london/
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