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13. L'organisation spécifique anarchiste: rapports entre L'organisation spécifique anarchiste et les

category brésil/guyane/suriname/guinée française | mouvement anarchiste | déclaration de principes author Monday August 06, 2012 20:39author by FARJ - FARJ Report this post to the editors
Anarchisme social et organisation Traduction française

13. L'organisation spécifique anarchiste: rapports entre L'organisation spécifique anarchiste et les mouvements sociaux

L'organisation spécifique anarchiste: rapports entre L'organisation spécifique anarchiste et les mouvements sociaux
Nous avons, jusqu'à présent, traité à plusieurs reprises de la séparation entre le plan d’action social et le plan d’action politique. Nous avons l'intention d'exposer, de manière un peu plus détaillée, ce que nous entendons par chacun de ces plans, les forces et les faiblesses de chacun et, surtout, les types de rapport qu’ils peuvent selon nous avoir l’un avec l’autre.
Pour nous, le plan social est le cadre dans lequel les mouvements sociaux sont développés et dans lequel nous devons nous efforcer de construire et d'augmenter la force sociale de l'organisation populaire. Il comprend des mouvements sociaux en tant qu'acteurs privilégiés, mais ne se réduit pas à eux. A ce niveau, lorsque nous traitons avec les mouvements sociaux, nous soulignons qu’ils ne doivent pas s'inscrire dans une idéologie, mais devraient être formé autour d'un besoin, une cause commune et concrète. Ils devraient être organisés autour de questions concrètes et pragmatiques qui cherchent, en cas de victoires, à améliorer les conditions de vie des classes exploitées. Les mouvements sociaux peuvent être organisés pour lutter autour de la question de la terre, du logement, du travail, pour défendre les travailleurs contre les patrons, pour exiger des améliorations dans la communauté/ le quartier, pour revendiquer autour de nombreuses autres questions. Tous ceux qui s'intéressent à la lutte autour de ces questions et qui gagneraient à ce que la lutte soit victorieuse doivent se retrouver au sein de ces mouvements..
Comme nous l'avons vu, plus ces mouvements sociaux sont organisés et ont les caractéristiques souhaitées (force, lutte des classes, combativité, autonomie, action directe, démocratie directe et perspective révolutionnaire), plus ils seront en mesure de construire l'organisation populaire et augmenter de façon permanente leur force sociale. Nous considérons que ce n'est que grâce à la convergence des différents mouvements sociaux dans la construction de l'organisation populaire que nous serons en mesure de renverser le capitalisme et l'État, et construire le socialisme libertaire par la révolution sociale. C'est à dire, que le plan social est le niveau le plus important pour la transformation sociale que nous entendons imprimer à la société et, que sans lui, aucun des changements auquel on pense ne peuvent produire des résultats autres que la création d'une nouvelle classe d'exploiteurs. Par conséquent, le plan social est le principal protagoniste dans le processus de transformation sociale.
Néanmoins, comme nous l'avons vu certaines caractéristiques sont inhérentes à ce niveau social, qui finissent par compliquer ce processus de transformation sociale (les mouvements sociaux -> organisation populaire -> révolution sociale -> le socialisme libertaire). Tout d'abord, parce que les différentes forces politiques qui interagissent avec les mouvements sociaux, et les mouvements sociaux eux-mêmes, les conduisent souvent à ne pas avoir les caractéristiques souhaitées pour que ce processus de transformation se produise.
Les difficultés qui découlent des forces autoritaires qui agissent dans les mouvements sociaux sont nombreuses : il y a des organisations qui cherchent à idéologiser les mouvements, ce qui a pour conséquence de les rendre faibles, il ya des organisations qui tentent de les exploiter, les obligeant à fonctionner à leurs propres fins (qui sont différentes des fins des mouvements), il ya des mouvements qui ne cherchent pas la participation des classes exploitées et finissent par devenir une «avant-garde» détachée de la base, il ya des mouvements qui fonctionnent uniquement avec l'aide des gouvernements et capitalistes, il ya des mouvements totalement liés à des politiciens, des partis et autres groupements autoritaires, il ya des mouvements qui veulent faire élire des candidats et seulement participer politiquement à travers la démocratie représentative, il ya des mouvements défendent des rapports hiérarchiques, dans lesques la direction décide et la base ne fait qu'obéir ; il ya des mouvements réformistes, il y a des mouvements isolés qui ne veulent pas se connecter avec d'autres, il ya des mouvements qui ne produisent pas de théorie et d'analyse de la situation, parmi beaucoup d'autres.
D'autres difficultés découlent du fonctionnement actuel des mouvements sociaux. Comme ils sont toujours organisés autour de crises à court terme, il ya un très grand risque que leur objectif ultime finisse par être la simple victoire dans ces luttes. Lorsque cela se produit, de nombreux mouvements sociaux deviennent des mouvements réformistes – c’est à dire, des mouvements dont le but est une adaptation ou une réussite au sein du système capitaliste. La plupart du temps, ces luttes à court terme éloignent les mouvements sociaux de la lutte révolutionnaire. En outre, comme ces mouvements sont dans la plupart des cas spontanément formés, il ya, incontestablement, une difficulté d'organisation pour mener à bien une lutte à long terme. "Par conséquent, le spontanéisme, les mobilisations spontanées des masses, répercussion d'une accumulation de problèmes non résolus qui « éclosent », si elles ne sont pas correctement articulées et si on n’en tire pas correctement parti, peuvent rarement bouleverser le plan politique en termes de relations de pouvoir. "[164] Comme nous l'avons vu, les mouvements sociaux sont encore soumis à des variations de situation, et ils sont, parfois, à l’origine d’une démobilisation. Ces processus de reflux ont également souvent pour conséquence de leur faire perdre les acquis et l'expérience tirée des luttes.
Autrement dit, si d'une part le plan social devrait être le principal protagoniste de la transformation sociale, de l'autre, il comporte de sérieuses limites pour que cela se produise. Nous considérons que cette transformation sera le résultat d'un apport à ce plan social, fait par le plan politique.
Le plan politique est le champ d'application dans lequel l'organisation spécifique anarchiste se développe. Contrairement au plan social, le plan politique est un plan idéologique; un plan anarchiste. "Le problème du pouvoir, décisif pour la transformation sociale en profondeur, ne peut être résolu qu’au plan politique, par la lutte politique. Et cela exige une forme spécifique d'organisation : l'organisation politique révolutionnaire »[165]
Ce plan politique doit, nécessairement, interagir avec le plan social car nous considérons que sans le plan social, le plan politique est incapable de réaliser la transformation sociale souhaitée. Ainsi, le plan politique a absolument besoin du plan social qui, comme nous l'avons dit, est le protagoniste de la transformation sociale.
Ni une insurrection, ni un long processus de lutte ne sont possibles sur le dos, ou éloigné des masses. La prédisposition spontanée de ces dernières, dont la fonction de l'organisation politique est de les relier en termes de développement organisationnel et idéologique, a toujours un rôle absolument capital. On ne peut pas faire une révolution en marge ou en dépit des gens. Et encore moins construire un nouveau système social sans le soutien initial d'au moins un secteur sensiblement large du peuple. [166]
L'organisation spécifique anarchiste vise à mettre en pratique une politique révolutionnaire qui conçoit les moyens d'atteindre les objectifs finaux (la révolution sociale et le socialisme libertaire) avec une action toujours basés sur une stratégie. Pour cela, elle s’organise comme minorité active, coordonnant les activités idéologiques militantes qui font office de catalyseur pour les luttes du plan social. La principale activité menée par ce plan politique est la pratique sociale qui se produit lorsque le plan politique interagit avec le plan social. Dans ce contact le plan politique cherche à influencer le plan social autant que possible, l'amenant à fonctionner de la manière la plus libertaire et égalitaire possible. Nous avons vu que cela peut se faire directement entre l'organisation anarchiste et les mouvements sociaux, ou par l'intermédiaire des groupements de tendance. A partir du moment où le plan politique obtient cela - même partiellement - on dit qu'il y a insertion sociale. Ce n'est que par cette insertion sociale que nous considérons qu’il est possible de construire l'organisation populaire et, en augmentant sa force sociale, d’atteindre les objectifs finaux. Par conséquent, pour nous, de même que le plan politique a besoin du plan social, de la même manière le plan social a besoin du plan politique.
D'où la nécessité d'une activité idéologique d'explication (et d'avoir les éléments nécessaires à celle-ci) qui n'est pas contradictoire, mais complémentaire avec d'autres niveaux de la lutte (économique, militaire, etc.) Par activité idéologique, nous n'entendons pas, bien évidemment, le prosélytisme idéologique « éducationaliste », qui se réfère plus ou moins exclusivement à la diffusion de la « théorie » révolutionnaire, même si, que ce soit bien clair, celle-ci a aussi son importance. L'activité idéologique est quelque chose de plus que la simple diffusion des connaissances théoriques. Les faits, la pratique politique réelle sont des ingrédients, des éléments clés pour l'intégration d'un niveau de conscience révolutionnaire. [...] Un résultat idéologique essentiel est fondé sur la démonstration devant le peuple de la perspective de la victoire, d’un chemin d'espoir, de confiance dans la possibilité d'une profonde transformation révolutionnaire. [...] Et cette fonction "démonstrative" [...] est la fonction d'une minorité politiquement organisée, avec un niveau de conscience idéologique qui ne peut être généré dans la pratique spontanée des masses. Un niveau qui implique le dépassement du spontanéisme. [167]

Ainsi, nous considérons que les plans sociaux et politiques sont complémentaires. Ceci parce que le plan politique, dans ce processus d'influence qui se produit lorsque l'insertion sociale a lieu, vise à donner au plan social, les caractéristiques souhaitées, qui lui manquent souvent - certains en raison de l'influence de forces politiques autoritaires, et d'autres en raison du fonctionnement du plan social lui-même.
Dans cette interaction avec le plan social le plan politique devrait: se battre pour que les mouvements ne soient pas fondés sur des bases idéologiques, pour éviter l'influence négative de tous les autoritaires, les empêchant d'utiliser les mouvements sociaux à leurs propres fins; impliquer les classes exploitées autant que possible dans le processus de lutte les amenant à être les véritables protagonistes de la transformation sociale; veiller à ce que les mouvements ne vivent pas des faveurs et de l'aide de la classe dirigeante, mais qu'ils imposent leurs conquêtes par la force; pour s’assurer que les mouvements ne soient pas liés à des politiciens, des partis et d’autres groupements autoritaires, qu'ils ne cherchent pas l'élection de représentants au sein du système parlementaire, mais qu'ils effectuent leurs propres politiques; afin que tout le monde au sein des mouvements puisse discuter et délibérer de toutes les questions de la manière la plus démocratique possible; de ​​telle sorte qu’il n'y ai pas de hiérarchie, de manière à ce que les mouvements sociaux utilisent leurs gains à court terme afin de construire un projet révolutionnaire à long terme; afin que les mouvements sociaux se connectent et construisent l'organisation populaire; afin qu'ils aident à l'élaboration et à la production de la théorie et de l'analyse nécessaire de la situation, afin que la spontanéité soit transformée en organisation; de telle sorte qu'en cas de reflux, ils ne perdent pas les acquis et l'apprentissage de la lutte.
Le plan social est caractérisé par de forts flux et reflux car il varie plus que le plan politique par rapport à la conjoncture. Ainsi, une fonction importante du plan politique, est d’assurer la continuité de l'idéologie et des acquis des luttes en temps de reflux (ou même de flux) du plan social. Ceci parce que «l’organisation politique [anarchiste] politique est aussi le cadre dans lequel est accumulé l'expérience de la lutte populaire, tant au niveau national qu’international. Une instance qui empêche la dilution des connaissances que les exploités et opprimés acquièrent au fil du temps. "[168] Dans les temps de flux des mouvements sociaux le rôle de l'organisation spécifique anarchiste est de les promouvoir. En période de reflux, son rôle est de «maintenir la flamme allumée", ou d'attendre et se préparer à de nouvelles possibilités d'agir.
L'anarchisme n’aspire pas à la conquête du pouvoir politique, à la dictature. Son aspiration principale est d'aider les masses à prendre le chemin authentique de la révolution sociale et de la construction du socialisme. Mais il ne suffit pas que les masses prennent le chemin de la révolution sociale. Il est également nécessaire de maintenir cette orientation de la révolution et de ses objectifs: la suppression de la société capitaliste au nom de la société de travailleurs libres. [169]

Ainsi, le processus du plan politique influençant le plan social cherche à s'assurer qu'il possède les caractéristiques désirées. Dans les cas où elles se font déjà jour, le plan politique se contente de les accompagner; dans le cas où elles n'existent pas, elle se bat pour les faire exister.
Lorsque nous définissons le plan politique comme l'organisation spécifique anarchiste de la minorité active, nous lui donnons un sens opposé à celui de l'organisation autoritaire d'avant-garde. Les Autoritaires, tout en proposant une distinction entre les plans sociaux et politiques, croient que le plan politique a une relation de hiérarchie et de domination par rapport au plan social. Ainsi, la hiérarchie et la domination provenant de l'intérieur du plan politique (des partis autoritaires) sont reproduites dans ses relations avec le plan social. Les autoritaires considèrent la reproduction de la conscience de la même manière, comme allant de pair avec la hiérarchie et la domination au plan politique, et devant dans leur conception être apportée du plan politique au plan social, des "conscients" aux «inconscients». C'est ainsi que la relation de hiérarchie et de domination du plan politique sur le plan social fonctionne. La relation ne fonctionne pas dans les deux sens, de la politique au social et vice-versa, mais plutôt comme une relation à sens unique, de la seule politique à la vie sociale - qui finit par être une courroie de transmission des idées de la politique. L'idée autoritaire, qui défend l'avant-garde comme un faisceau de lumière qui a l'intention d'éclairer le chemin du peuple, est un exemple de cela. Le plan social, dans l'obscurité, dépend de la lumière du plan politique. Nous savons par divers exemples historiques que, dans cette relation dans laquelle le plan politique se bat pour le social, le plan politique obtient des positions de privilège.
Mais nous les anarchistes ne pouvons pas émanciper le peuple, nous voulons que les gens s'émancipent. Nous ne croyons pas au bien qui vient d'en haut et est imposé par la force; nous voulons que le nouveau mode de vie social sorte des entrailles du peuple, correspondant au degré de développement atteint par l'être humain et qui puisse évoluer à mesure qu'il progresse. Il est donc important pour nous que tous les intérêts et toutes les opinions trouvent dans une organisation consciente la possibilité de s'affirmer et d’influencer la vie collective en proportion de leur importance. [170]
Pour toute organisation spécifique anarchiste la relation entre les plans sociaux et politiques implique nécessairement une discussion sérieuse sur la question de l'éthique. Nous avons affirmé dès le début que: "la Farj respectera les principes éthiques forts qui la soutiennent, promouvant le développement d'une culture politique fondée sur le respect de la pluralité des points de vue et l’affinité des objectifs" [171].
C'est grâce à l'éthique, et seulement à travers celle-ci, que l'organisation anarchiste n'agit pas comme un parti autoritaire (même révolutionnaire). L'éthique de l'anarchisme, contrairement à toutes les autres idéologies, défend une position unique sur la relation entre les plans sociaux et politiques. Pour cette raison, l'éthique est absolument essentielle à toute organisation anarchiste qui veut travailler avec les mouvements sociaux. Contrairement à l'organisation d'avant-garde, le plan politique organisé en tant que minorité active qui agit avec éthique n'a pas une relation de hiérarchie ni de domination par rapport au niveau social. Pour nous, comme nous l'avons souligné, les plans sociaux et politiques sont complémentaires et ont une relation dialectique. Dans ce cas, le plan politique est complémentaire avec le plan social, de même que le plan social est complémentaire avec le politique.
Contrairement à ce que les autoritaires proposent, l'éthique de l'horizontalité qui opère au sein de l'organisation spécifique anarchiste est reproduite dans sa relation avec les mouvements sociaux. En cas de contact avec le plan social l'organisation spécifique anarchiste agit avec éthique et ne cherche pas des positions de privilège, n'impose pas sa volonté, ne domine pas, ne trompe pas, n’aliène pas, ne se juge pas elle-même supérieure, ne se bat pas « pour » les mouvements sociaux ou en face d'eux. Elle se bat avec les mouvements sociaux, n’avançant pas même un pas plus loin que ce que ceux-ci en ont l’intention.
Nous considérons que, à partir de cette approche éthique du plan politique, il n'y a pas de feu qui n'est pas allumé collectivement, il n'y a pas d’avant-garde, illuminant la voie du peuple, tandis que le peuple lui même suit derrière dans l'obscurité. L'objectif de la minorité active est, avec éthique, de stimuler, d'être au coude à coude, apportant la solidarité quand elle est nécessaire et demandée. De cette manière, contrairement à l'avant-garde, la minorité active est légitime.
La demande individuelle de soutenir le mouvement social devrait être conditionnée aux attitudes de ceux qui ont l'intention de travailler dans cette situation. Le sympathisant, ou même le militant organisationnel légitime doivent démontrer qu'ils sont prêts à écouter beaucoup plus qu’à parler. Ils doivent prendre conscience des circonstances dans lesquelles vivent les membres naturels qui composent le mouvement social spécifique dans lequel ils agissent. Comme partie d'un ensemble, c'est à dire, d’une organisation, ils doivent grandir avec elle et ne pas définir ses chemins et sa forme d'une manière autoritaire et verticale. Il est important de se rappeler qu'un processus de construction collective est toujours, et surtout, un processus d'auto-éducation. Avec le temps, si les véritables codes du groupe sont suivis, et alors seulement, le sympathisant ou militant se rendront compte que la chose la plus importante est de confronter leur idéologie avec la réalité du groupe et de ne pas essayer de réduire le mouvement social à leurs certitudes idéologiques. [172]

Cela ne signifie pas que nous préconisons un certain type de "basisme", qui considère que tout ce que les mouvements sociaux préconisent est juste. Nous savons que la majorité du temps, ces mouvements ont des caractéristiques différentes de celles que nous désirons, et ce qui est pire: parfois se droitisent, et défendent des positions capitalistes ou même dictatoriales, comme ce fut le cas du fascisme. Par conséquent, si d'une part nous ne croyons pas que nous devrions être en face des mouvements sociaux, nous ne croyons pas non plus que nous devrions être à leur remorque, suivant tous leurs souhaits. Nous voulons être dans une position d'égalité et, en voyant qu'ils sont éloignés des positions que nous croyons être les plus correctes pour le projet de transformation sociale destiné, nous luttons en interne et cherchons à les influencer pour qu’ils adoptent les caractéristiques déjà expliquées .
Ce n'est pas que nous croyons que les masses ont toujours raison, ou que nous voulons toujours les suivre dans leurs humeurs changeantes. Nous avons un programme, un idéal à faire triompher, et c'est pourquoi nous nous distinguons de la masse et sommes des personnes partisanes. Nous voulons agir sur elle, la propulser sur le chemin que nous croyons être le meilleur, mais comme notre objectif est de libérer et de ne pas dominer, nous voulons habituer à la libre initiative et de liberté d'action. [173]
En outre, contrairement aux autoritaires, pour nous le plan social influence et doit toujours influer sur le plan politique. C'est à dire, le plan politique, en comparant son idéologie à la pratique du plan social, identifiera aussi des contributions très importantes qui doivent être ajoutées à l'organisation anarchiste. Nous croyons qu'il n’est possible pour le plan politique de concevoir une stratégie révolutionnaire cohérente qu’à partir du moment ou il est en contact avec la pratique sur le plan social. Ainsi, nous soutenons que cette voie à double sens entre le politique et le social a aussi beaucoup à apporter au plan politique.
Nous pensons que cette division entre les plans sociaux et politiques sera nécessaires jusqu'à ce que la révolution sociale soit consolidé et sécurisé, avec le socialisme libertaire en fonction. A cette époque, le plan politique devrait se fondre au sein du plan social.

Notes:
164. Juan Mechoso. Op. Cit. p. 194.
165. Ibid.
166. Ibid. p. 195.
167. Ibid.
168. FAU. "Declaración de principios".
169. Dielo Trouda. "Plate-forme organisationnelle pour une Union Générale des Anarchistes".
170. Errico Malatesta. "La Organización". Extrait de L'Agitazione, 18 de Junho de 1897. Dans: Vernon Richards. Op. Cit. p. 89.
171. Farj. "Carta de principios".
172. Universidade populaire. Op. Cit.
173. Errico Malatesta. "Enfim! O que é un« Ditadura faire Proletariado ». Dans: Anarquistas, Socialistas Comunistas e, p. 87


Sommaire

0. Préface du Traducteur

1. Introduction

2. L'anarchisme social, la lutte des classes et les relations Centre-Périphérie

3. L'anarchisme au Brésil: la perte et la tentative de récupération du vecteur social

4. La société de domination et d'exploitation: le capitalisme et l'Etat

5. Les objectifs finaux: la révolution sociale et socialisme libertaire

6. L’organisation et la force sociale

7. Les mouvements sociaux et l'organisation populaire

8. L'organisation spécifique anarchiste

9. L'organisation spécifique anarchiste: la pratique et l'insertion sociale

10. L'organisation spécifique anarchiste: production et reproduction de la théorie

11. L'organisation spécifique anarchiste: la propagande anarchiste

12. L'organisation spécifique anarchiste spécifique: formation politique, relations et gestion des ressources

13. L'organisation spécifique anarchiste: rapports entre L'organisation spécifique anarchiste et les mouvements sociaux

14. L'organisation Spécifique Anarchiste: La nécessité de la stratégie, de la tactique et du programme

15. L'Especifismo: L'organisation anarchiste, perspectives et influences historiques

16. Notes et conclusion

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