user preferences

New Events

Irlande / Grande-Bretagne

no event posted in the last week

L'accord signé par les syndicats irlandais : ce que c'est et comment le combattre

category irlande / grande-bretagne | luttes en milieu de travail | opinion / analyse author Sunday March 10, 2013 22:42author by Mark Hoskins - WSM Report this post to the editors

Les responsables des syndicats irlandais viennent d'approuver un programme d'austérité pour les travailleurs du secteur public. Le Workers Solidarity Movement s'oppose à cet accord. Cet article fournit des détails et des arguments contre cette attaque envers les travailleurs. [English]
ictupic.jpg


L'accord signé par les syndicats irlandais : ce que c'est et comment le combattre


Tôt hier matin [25.02.13], la direction de la commission des Services Publics du Congrès des Syndicats Irlandais (ICTU) est ressortie des discussions avec le gouvernement en déclarant avoir obtenu la meilleure issue possible des négociations. La meilleure issue possible en question comprend l'augmentation du temps de travail, la baisse du taux de rémunération des heures supplémentaires et des indemnités pour le travail en dehors de horaires normaux, le report des avancements et des révisions sur les dispositifs de flexibilité horaire et de temps partiel (partage du travail) volontaires.

« Nous vivons des circonstances extraordinaires et les gens souffrent de maux extraordinaires. » a déclaré aujourd'hui Jack O’Connor (président du ICTU). Il y encore plus de misère à venir.

On a beaucoup parlé du fait que les baisses de revenus ne toucheront pas ceux qui gagnent moins de 65 000€ par an. Cependant un augmentation de la durée de travail de deux à trois heures par semaine pour le même salaire équivaut en termes réels à une baisse de revenus, tout comme le report des avancements. Tout aussi important pour nombre de gens est le fait que ces changements retireront l'un des principaux avantages du travail dans le secteur public : les arrangements de flexibilité du travail « favorables à la vie de famille. » Les heures supplémentaires au travail pour les employés qui sont déjà débordés et soumis au stress auront un impact psychologique important et les services rendus seront détériorés.

Accepter ces accords signifierait se résigner à des décennies de servitude. Le milliard d'euros d' « économies » sur la masse salariale publique, dont la plus grande part sera faite en obligeant toujours moins de personnes à travailler plus, représente un transfert direct des richesses des travailleurs du secteurs publics aux détenteurs d'obligations. Les acquis du mouvement ouvrier au 20ème siècle ; la semaine de cinq jours, la journée de huit heures, les congés payés et, dans les quelques cas où elle s'applique encore, la sécurité de l'emploi sont remis en cause. Pour l'instant on nous promet de ne pas toucher aux taux de salaire, mais lorsque cet accord aura fait son temps, il n'y aura plus rien d'autre à proposer.

Les termes de l'accord doivent également être examinés dans le contexte plus large de l'austérité. Alors que les travailleurs rentreront du travail plus tard avec la même paie ils devront remettre au gouvernement une part toujours plus grande de leurs salaires sous forme de taxes de propriété et de charges en eau. La somme totale de ces mesures équivaut à une tactique de blitzkrieg économique dans la guerre de classe. A ce jour cette guerre n'est menée que par un seul camp. Il est temps que nous contre-attaquions.

Nous devons nous préparer à la grève et à tenir jusqu'à ce que nous ayons infligé un coup si puissant à l'État qu'il l'ébranle dans ses fondations. Nous ne pouvons pas compter sur les dirigeants syndicaux pour organiser la résistance à notre place. Il ne font pas face à des attaques sur les conditions de vie. Leurs carrières reposent sur leur capacité à trouver une solution qui soit acceptable aussi bien par les patrons que les travailleurs. Dans le cas présent c'est impossible et c'est pourquoi nous devons nous battre pour nous-mêmes.

Dès aujourd'hui nous devons discuter dans tous les lieux de travail de comment mener l'action collective. Ces discussions peuvent fournir les bases de comités de grève. Nous devons soutenir le rejet de cet accord et une approche participative de l'action des travailleurs. Nous devrions préparer des dispositions pour empêcher les briseurs de grève. Nous devrions discuter de choses comme le refus de couvrir l'augmentation de la taxe de propriété et son prélèvement direct sur les salaires et l'aide sociale. Plus encore nous devons amener la contestation dans la rue et remporter le débat dans l'ensemble de la population, pour convaincre les autres travailleurs qu'un préjudice pour un est un préjudice pour tous.

Mark Hoskins, 26 Février 2013

Traduction Secrétariat aux Relations Internationales de la CGA.

Related Link: http://www.wsm.ie

This page has not been translated into Kreyòl ayisyen yet.

This page can be viewed in
English Italiano Deutsch
© 2005-2024 Anarkismo.net. Unless otherwise stated by the author, all content is free for non-commercial reuse, reprint, and rebroadcast, on the net and elsewhere. Opinions are those of the contributors and are not necessarily endorsed by Anarkismo.net. [ Disclaimer | Privacy ]