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Syrie/Palestine : les Palestiniens et la révolution syrienne : leçons du combat contre le fascisme.

category machrek / arabie / irak | anti-fascisme | presse non anarchiste author Thursday September 19, 2013 05:00author by Talal Alyan Report this post to the editors

Un écrivain affirme que même si l'intérêt palestinien est qu'Assad reste aux manettes, ils ne demanderaient pas cela aux Syrien en plein milieu d'une guerre civile.


Syrie/Palestine : les Palestiniens et la révolution syrienne : leçons du combat contre le fascisme.


Le défaut de soutien pour la révolution syrienne parmi certains secteurs de la gauche arabe devra être rétrospectivement regardé comme un autre échec fracassant des partis d'avant garde. Les palestiniens se sont à nouveau retrouvés à être utilisés comme accessoires pour des causes politiques qu'ils n'ont jamais approuvé ni pour lesquelles ils ont la moindre sympathie. Le dernier cas étant le camp pro-Assad qui a travaillé sans relâche à lier la question palestinienne avec le régime d'Assad.

Cela vaut la peine d'examiner le cas de Najati Sidqi, l'éminent communiste palestinien, qui a été très influencé par la tradition Soviétique. A l'âge de 22 ans, Sidqi voyagea en Union Soviétique pour des objectifs de formation et d'éducation. Il est ensuite revenu en Palestine pour devenir le leader du Parti Communiste Palestinien. Un bref coup d'œil sur les efforts des mouvements communistes arabes contre le fascisme montrent un arrêt après que le pacte de Molotov-Ribbentrop soit signé. Bien sûr, le fascisme n'est pas devenu soudainement moins sombre ; il a seulement saisit le signal du siège du Parti à Moscou pour tempérer une partie très importante des communistes arabes sur le sujet. Najati Sidqi a voyagé en Allemagne en 1936, et quand il fut clair que ce parti restait loyalement éloigné du fascisme comme sujet, il ne voulu plus en être membre. Sidqi rompit avec tous les autres Communistes Arabes et continua à critiquer le pacte Germano-Soviétique de façon véhémente. Son refus de suivre l'agenda prescrit d'un parti illustre l'héritage palestinien de mettre la moralité devant la loyauté aux partis politiques, un héritage que nous ferions mieux de perpétrer.

Comment nous imaginons l'opposition syrienne.

De plus, l'affirmation selon laquelle l'opposition syrienne aurait été importée depuis l'étranger est en contraste direct avec ce qui se passe sur le terrain. Les arguments contre ceci sont construits par ceux qui sont allés récemment en Syrie et par ceux qui ont réalisé n'importe quel examen sérieux du sujet. Mais supposons qu'il y ait des éléments significatifs dans la résistance armée syrienne qui aient été fondés par des pouvoirs étrangers. Ce détail devrait il nous dicter d'abandonner complètement l'insurrection populaire ? Ainsi, la réfutation se poursuit, l'Autorité Palestinienne n'est pas représentative de toute la résistance palestinienne et de ses aspirations. C'est exactement cela. Même si des secteurs de l'opposition syrienne sont armés ou bien fondés par des pouvoirs étrangers, cela ne signifie en aucune façon que ces secteurs représentent l'ensemble de l'insurrection syrienne. Et même s'il en était ainsi, qui sommes-nous pour dire aux Syriens par quels moyens ils peuvent combattre un despote et son armée elle-même fondée à l'étranger.

Le point qui semble avoir été perdu est que même si nous assumions en tant que vérité cet argument selon lequel il serait de l'intérêt des palestiniens qu'Assad se maintienne au pouvoir, nous ne demanderions pas cela à nos frères et sœurs Syriens. Rétrospectivement, ils est indéniable que la position de Najati Sidqi était courageuse et moralement fondée. Il fut éjecté du Parti Communiste au début des années 1940 à cause de sa décision de faire face au fascisme, isolé pour son insistance sur la souffrance du peuple qui ne peut pas être secondaire. On se rappellera de la révolution syrienne de façon similaire, et ceux qui ont opté pour placer leur engagement idéologique tel qu'ils le perçoivent devant la volonté du peuple, devront encore une fois tenir leur gomme prête lorsqu'ils s'essayeront pour se souvenir de cette ère de révolte.

Les Syriens sont nos alliés – ce sont eux qui nous ont accueilli et qui ont résisté avec nous. Ils ont adopté notre lutte comme la leur. Il est vrai que la Syrie est une partie essentielle de la lutte pour la Palestine, les apologistes d'Assad ont raison là-dessus. Mais ce n'est pas de la dynastie Assad, qui a très peu fait pour le Haut Golan ces dernières années, que nous avons besoin à nos côtés. C'est du peuple Syrien. Je crains que si nous continuons à observer leur lutte avec ambiguïté, il ne nous oublierons pas. Et à juste titre.

Talal Alyan 6 avril 2013

Talal Alyan est un écrivain freelance qui vit actuellement à Syracuse, New-York. Traduction française de Manuel Sanchaise. Première publication en anglais:

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