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Sur le référendum [en Turquie, NdT]

category grèce / turquie / chypre | mouvement anarchiste | opinion / analyse author Monday April 17, 2017 00:36author by DAF - DAF Report this post to the editors

Note du Traducteur : Le jour où les électrices et électeurs de Turquie sont appelés à aller voter pour légaliser la dictature d'Erdogan, nous relayons ici la traduction d'un communiqué de nos camarades stambouliotes de DAF (Action Révolutionnaire Anarchiste) sur cette mascarade de démocratie et, plus largement, sur l'illusion que représente le processus électoral dans les systèmes représentatifs. Toute ressemblance avec d'autres contextes nationaux n'est pas complètement fortuite...

[Turkçe] [English][Ελληνικά]

A lire aussi :
  • Regarding Referendum 2 DAF (en anglais)
  • Referanduma Dair 2 DAF (en turc)
  • Sur le référendum [en Turquie, NdT]



    Le 17 Février 2017

    featured image
    Les anarchistes, par principe, ne votent pas et ne participent pas aux élections.
    C’est notre manière d’être responsables que de ne pas voter.

    Sur les électrices et les électeurs :


    L’acte de voter est un acte politique. C’est aussi un acte politique de faire campagne pour un parti ou un président. Au cours des dernières élections en Turquie, 87% des électrices et des électeurs ont voté. Le nombre de votant-e-s s’est élevé à 49 millions, là où celles et ceux qui se sont abstenu-e-s étaient environ 9 millions. La participation à venir dans le référendum pour le changement du système devrait se situer dans les mêmes ordres de grandeur.

    Qu’est ce que ça signifie pour une électrice ou un électeur de voter dans les élections ?

    Dans tous les systèmes sélectifs, ceux qui sont la majorité prenne le pouvoir. En démocratie, le pouvoir de la majorité est démocratique. N’importe qui en situation majoritaire prend le pouvoir, n’importe qui en situation de minorité n’a pas accès au pouvoir. La relation entre la majorité et la minorité qui se forment dans les élections se transforme ensuite en débat entre deux méthodes [de gestion] différentes. La seule chose qui n’est pas discutée, c’est les élections. Les élections sont comme un pari, qui commence quand un groupe dit « Je/Nous voulons administrer la société » et qu’un autre lui répond « Non, JE/NOUS voulons administrer ». Les élections sont un procédé de décompte de voix des votant-e-s, qui démarrent par l’assentiment des partis sur les conditions du pari et qui ne peut avoir cours sans la participation des votant-e-s. Le gouvernement de la société revient au parti qui reçoit plus de suffrages que l’autre. Le ou la votant-e n’a une valeur que numérique dans le pari. Cette valeur numérique n’est pas une valeur dont un-e citoyen-ne qui essaie de résoudre les multiples problèmes de la vie quotidienne devrait se soucier. Pour augmenter la participation aux élections, les parties engagées dans le pari engagent les citoyen-ne-s à passer du statut de votant-e à celui de parieuse ou de parieur. Cela doit augmenter la participation au pari. L’augmentation de la participation entraine la ou le votant, qui n’est qu’un nombre dans ce schéma, à faire sien [internalize] le pari. La domination en produit ensuite le résultat des élections. La/le votant-e va donc accepter le résultat des élections et la domination d’un groupe déterminé, sans que la question de qui gagne ou perd ait du sens dans cette acceptation. L’acceptation des citoyen-ne-s est une victoire pour chacun des groupes qui parient sur les élections. Tant que le gagnant des élections continue à gouverner, le perdant va continuer à s’opposer et chacun des deux côtés attendra les prochaines élections.

    Qu’est ce que ça signifie la responsabilité des électrices et des électeurs ?

    C’est leur manière de faire participer les citoyen-ne-s dans le gouvernement de la société. La ou le votant-e qui pense, réellement, qu’en mettant son bulletin dans l’urne elle/il participe à la gestion sociale, économique et politique de la société, sera d’accord avec ce système déjà construit sur la base de cette définition absurde de la responsabilité. L’affaire est simple : que votre choix soit celui qui l’emporte ou non, vous devez rendre votre droit d’administrer au gagnant parce que c’est lui qui détient le pouvoir légitime. C’est la responsabilité à laquelle on se plie en allant voter.

    Et ça veut dire quoi que tou-te-s les votant-e-s ont la même voix ?

    Les élections créent une illusion au milieu du conflit de classe. Elles créent l’illusion que l’ouvrièr-e qui reçoit un salaire de 1.400 et l’ingénieur-e qui reçoit un salaire de 14.000 ou même le patron qui fait un profit de 140.000 sur le travail de ces ouvrier-es et de ces ingénieur-es sont à égalité. Avec le vote. Cette illusion court pendant des mois mais se termine de façon abrupte en une journée, ramenant ensuite les opprimé-e-s à leur non-existence dans la gestion de la société. Les opprimé-e-s vivent l’exploitation de tous les gouvernements qui sont élus.
    Il est clair que ce schéma préalablement décrit et mis en place par de nouvelles lois depuis des années de gouvernement AKP fonctionne également pour les autorités locales du CHP. Ces deux partis occupent les places prédominantes dans toutes les élections depuis presque 20 ans et tiennent des positions très similaires dans le conflit de classe. Que l’un soit au gouvernement et l’autre dans l’opposition n’affecte en rien le conflit de classe, ni en positif ni en négatif. Le patron qui fait 140.000 de profits aura toujours plus d’impact sur le gouvernement de la société et, en tant que propriétaire du capital, continuera d’entretenir des relations avec les propriétaires du gouvernement. L’ouvrier-e à qui on donne 1400 en échange de son travail n’aura aucun impact sur le gouvernement. Le bonheur momentané du « moi aussi j’existe dans cette société » que crée l’illusion électorale prendra vite fin dans les réalités économiques et sociales de la vie quotidienne.

    Qu’est ce que ça signifie d’être un votant qualifié [qualified voters] ?

    Ca signifie appartenir à la majorité dans la société. Pour tous les groupes qui rentrent dans le jeu des élections, le segment qui constitue la majorité de la population est la masse qui va déterminer l’issue des élections. C’est sur les caractéristiques de cette masse que vont être décidés les axes principaux de propagande pour les élections. L’AKP comme le CHP ont pour but de gagner à eux les segments qui constitue la majorité dans la société, les segments dont les valeurs sont les plus partagées, comme les turc-que-s, la secte sunnite, les nationalistes-nationalitaires. Les autres votant-e-s, celles et ceux qui ne sont pas des votant-e-s qualifié-e-s, représentent moins de vote par rapport à la masse. Par conséquent, elles et ils sont donc considéré-e-s comme secondaires dans la propagande électorale. Et c’est l’identité sociale et économique des citoyen-ne-s qui détermine leur qualité en tant qu’électrices ou électeurs.

    De l’opposition

    Qu’est ce que cela signifie d’être l’opposition dans le cadre électoral ?

    Etre l’opposition dans le cadre électoral signifie que vous n’avez pas été sélectionné lors des dernières élections et que vous espérez gagner dans les élections à venir.
    Tout système électoral requiert la participation d’au moins deux groupes dans les élections. Les deux groupes sont en opposition l’un à l’autre jusqu’au jour des élections, dans lequel le gagnant et les perdants vont être déterminés. Le gagnant sera au pouvoir, tandis que le perdant sera dans l’opposition.
    Dans le système parlementaire, le CHP qui s’oppose à toutes les décisions de l’AKP au Parlement, remet en cause la façon d’administrer de l’AKP et ses impacts négatifs sur la vie sociale et le fonctionnement de l’État. Cette mission d’opposition parlementaire aide le CHP à faire de la propagande contre le pouvoir en place. Dès lors, étant donné que l’accord entre le parti et les votant-e-s de ce parti a débouché sur une défaite, c’est la seule relation que l’opposition établit avec les électrices et les électeurs.
    L’opposition extra-parlementaire, en revanche, ne base pas son existence sur l’opposition au pouvoir en place, au parti qui a gagné les élections. Non, le reste de l’opposition, qui n’est pas présente au parlement, est basée sur les principes de l’anticapitalisme et/ou de l’anti-impérialisme. Cette opposition est un des aspects de la lutte des classes dans le cadre établi par le Marxisme-Léninisme. Elles et ils combattent pour la révolution qui abolira la lutte des classes par l’établissement d’un pouvoir politique ouvrier, de classe, contre la bourgeoisie. Parmi leurs stratégies de lutte, elles et ils pratiquent l’alliance tactique avec l’opposition parlementaire dans les élections. L’opposition révolutionnaire qui préconise l’utilisation du cadre électoral d’un point de vue stratégique souligne l’opportunité que les élections constitueraient pour organiser la société. Elles et ils défendent que la politisation des citoyen-ne-s à travers le vote, en période électorale, pourraient être bénéfiques. Les organisations marxistes, léninistes et socialistes scientifiques en général, prônent toutes, avec des nuances, l’utilisation stratégique des élections.
    Le HDP est désormais bien plus que la représentation du peuple kurde au Parlement et est devenu une institution que rejoint l’opposition révolutionnaire. Le HDP n’a eu de cesse d’augmenter son nombre de votant-e-s aux élections dans lesquelles il participait, jusqu’aux élections générales du 1er novembre [2015]. Maintenant que ce nombre de votant-e-s a dépassé les 10% (le minimum requis pour se constituer en groupe parlementaire), il peut se comporter en parti parlementaire. Les votes qui lui proviennent de la région dont le parti est issu à la base se sont stabilisés. Couplés aux votes des grandes villes, son pourcentage fluctue entre 10-11%. Cela dit, la dynamique qui est née le 1er novembre [2015], dans laquelle l’État de Turquie s’affronte au mouvement kurde en interne et dans sa politique étrangère, a permis par des moyens plus ou moins légaux de dégager le HDP du Parlement où il était entré par la voie électorale. Le fait que les élu-e-s soit jugé-e-s et arête-e-s un-e par un-e, en dépit de leur immunité parlementaire, montre bien en quoi l’institution en charge de la production des lois, c’est-à-dire l’État, n’est en aucun cas soumis aux contraintes légales et peut modifier/contourner la loi selon son bon vouloir et ses propres intérêts. Autre indicateur de ce phénomène : le remplacement des maires-ses élu-e-s dans les communautés HDP par des bureaucrates loyaux [trustees]. L’État prouve le fait que la démocratie représentative est une illusion d’administration [démocratique] en réduisant à néant les élections et les élu-e-s en fonction de ses stratégies internes et externes.
    Dans les élections du 7 juin [2015], on a vu la dynamique de la révolte totale, des actions de rue, peu à peu comprimée et réprimée dans l’urne. Cette compression/répression était une condition indispensable de la survie de l’opposition, du CHP au Parti Patriotique, mais elle contient un autre aspect plus surprenant et complexe : l’incitation du HDP envers la société à se tourner vers les urnes plutôt que vers la rue. Alors que les actions de rue continuaient, elles ont été dissoutes dans la campagne électorale. Même la libération de Kobané a été comprimée/réprimée dans la champagne. Celles et ceux qui étaient sorti-e-s dans la rue, pas pour faire campagne mais pour exister en tant que peuple [realize themselves], sont d’abord allé-e-s dans les bureaux de vote puis sont retourné-e-s chez elles et eux. Le HDP a dit : “Venez mettre fin à la dictature de l’AKP” et leur a demandé de voter, pas à celles et ceux qui sont politisés-e-s seulement une journée quand elles et ils votent, mais bien à celles et ceux qui résistent au quotidien. Les campagnes électorales, le vote et le système qui ne change pas, se sont transformés en un sentiment constant de désespoir sous la toute aussi constante dictature étatique. Le discours « C’est la vie, c’est inévitable » a gagné toutes les bouches, vous avez vu ? Celles et ceux qui compriment/répriment l’espoir de la rue dans l’urne, celles et ceux qui pensent que l’espoir, c’est le vote, veulent maintenant répéter cette illusion dans une nouvelle élection. Le vote n’est pas un espoir, mais l’illusion d’une politisation pour le votant-e. Et les élections ne sont pas un espoir pour la justice et la liberté, mais l’illusion d’une gestion collective.

    Du pouvoir en place

    Les élections veulent dire, pour le parti au pouvoir, fin ou continuité du pouvoir. Tout parti au pouvoir veut obtenir l’assentiment de l’ensemble de la société et c’est ce que fournissent les élections.
    Après une période durant laquelle l’AKP gagnait les élections les unes après les autres et est passée au travers de tous les scénarios qui auraient dû mener à sa perte, nous avons maintenant un référendum/une élection extraordinaire [untimely]. Ces élections extraordinaires, au sens où elles se déroulent hors du calendrier habituel, sont les élections favorites de l’AKP. Nous sommes encore dans une dynamique électorale alors que le pouvoir est assumé sans aucune contrainte, du fait de sa position majoritaire. Le pouvoir crée ses lois et contourne celles qu’il n’aime pas. Ce référendum est le troisième organisé par l’AKP et, si le parti l’emporte, il aura acquis une position très confortable pour re-dessiner la société à sa guise. Un détail notable dans la stratégie électorale de l’AKP est sa volonté affichée, non seulement de conquérir de plus en plus de votant-e-s mais aussi de développer la participation globale aux élections. Le pouvoir agit comme s’il n’avait rien à faire des pensées et des sentiments de ses opposant-e-s. Mais en réalité, c’est tout l’inverse : parce que l’une des choses que le pouvoir tente d’éviter, c’est de ne plus être en mesure d’obtenir l’assentiment sociale. Il a déjà l’assentiment des gens qui votent pour lui mais pour obtenir l’assentiment tacite des électrices et des électeurs de l’opposition, leur simple participation au processus électoral suffit mais est nécessaire. Le fait que les électrices et les électeurs de l’opposition aient participé et aient perdu permet aux résultats de l’élection d’être légitimés. Parce que le pouvoir illégitime ne peut se maintenir au pouvoir. La chose dont le pouvoir est le plus inquiet, c’est de la faible participation aux élections. C’est du boycott, militant ou passif [directly or indirect boycott], que l’AKP a le plus peur. Par conséquent, pour augmenter la participation, l’AKP continue d’augmenter la tension de façon générale. En usant d’une rhétorique et d’actions provocatrices tout en continuant sa propagande, l’AKP tend l’opposition et augmente la tension sociale entre les électrices et électeurs. Et plus de tension sociale, c’est plus de participation au final dans les élections.

    A propos de nous, anarchistes :

    La non-participation aux élections signifie-t-elle la neutralité ?

    Les anarchistes, qui rejettent les relations d’administrateurs/administré-e-s, doivent aussi rejeter les élections qui permettent le gouvernement de la société. Ce n’est pas une position neutre, mais une prise de position du côté des luttes pour un monde où il n’y a pas d’administrateurs et pas d’administré-e-s. Les élections créent de façon claire l’illusion du libre-arbitre. L’individu qui pense qu’il ou qu’elle se rapproche de la gestion de la société et l’influence avec son libre-arbitre par le vote n’est plus en phase avec la réalité quotidienne, qu’elle ou il perd de vue dans cette illusion. Celle ou celui qui ne perçoit plus l’injustice, la pauvreté et le manque dans lequel elle ou il vit est plus à même de devenir obéissant. Dans cet ordre mondial injuste, que la conception de la société qui ignore l’individualité a créé, et où la liberté n’existe pas, il n’y a pas de société dont l’administration ne soit pas déterminée par des élections. Les options qui s’offrent aux électrices et aux électeurs sont claires et ce, quelque soit le choix individuel de chacun-e :

    1- Celui ou celle qui doit gagner sa vie en vendant son travail et son temps, l’opprimé-e, n’a pas d’influence sur l’administration ;
    2- Pour l’opprimé-e, il n’y a pas de différences entre les différentes administrations qui peuvent sortir des urnes ;
    3- Les propriétaires de l’administration et les propriétaires du capital ont des intérêts communs ;
    4- Dans chaque société, il existe des familles, des tribus, des partis idéologiques, des sectes, des ethnies qui peuvent potentiellement se retrouver en position de pouvoir ou d’opposition, en fonction du contexte. En Turquie, ces groupes existent comme tels : les turc-que-s, les kurdes, les sunnites, les alévi-e-s, les laïc-que-s, les conservateurs-trices ;
    5- Le pouvoir est responsable de la régulation des relations entre l’État et les entreprises. Il remplit cette responsabilité par l’intermédiaire de ses différents corps : l’exécutif, le législatif, le judiciaire. Il s’agit de la responsabilité de perpétuer la forme voulue de relations entre l’oppresseur et l’opprimé-e. En Turquie ou dans n’importe quel autre État du monde, le parti qui a remporté les élections a-t-il jamais favorisé la classe opprimée contre la classe des oppresseurs ? Pas un seul, jamais, ni conservateur, ni libéral, ni même socialiste, n’a favorisé le plus grand intérêt de la classe opprimée.

    Les anarchistes ne peuvent pas préconiser de voter et ainsi reconnaître le pouvoir de celui qui gagnera les élections, qu’elles/ils aient voté pour le bon ou pas. Les anarchistes ne pensent pas qu’il soit bénéfique d’organiser la société à travers la participation aux élections et refusent d’en faire une stratégie, à l’inverse des socialistes scientifiques marxistes-léninistes. Les partis qui participent aux élections créent l’illusion que les revendications du peuple pour la justice et la liberté sont couvertes par les discours électoraux et qu’elles seront satisfaites quand ils auront gagné les élections. Soutenir le processus électoral, individuellement ou en tant qu’organisation est, d’une certaine manière, le soutien à la diffusion de cette illusion. Le désir de transformer le processus électoral en une opportunité utile est en réalité le désir de faire de la propagande pour le système électoral, c’est-à-dire pour une illusion. Les anarchistes devraient appeler tous les individus qui forment la société à prendre la responsabilité de l’abstention. Cet appel est un appel à la responsabilité de l’individu, à son refus d’abandonner sa volonté et son désir d’un monde juste et libre à la volonté d’un parti ou d’un président. Une telle responsabilité est le premier pas d’une politisation qui ne durera pas qu’un jour, mais pour toujours.

    Action Anarchiste Révolutionnaire (DAF)
    Première déclaration sur le référendum


    Traduit de l'anglais par les Relations Internationales de la CGA

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