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Notre conception du féminisme dans la perspective de l'anarchisme organisé

category brésil/guyane/suriname/guinée française | genre | opinion / analyse author Wednesday April 15, 2020 04:58author by Coordenação Anarquista Brasileira - CAB Report this post to the editors

Production du GT (groupement de tendance) de genre de la CAB.

Face au scénario actuel (et, il convient de le dire, un scénario qui apporte des conditions de vie et d'existence jusqu'alors inimaginables pour la plupart d'entre nous), nous ne pouvons pas ne pas débattre de la manière dont les femmes qui constituent les secteurs les plus vulnérables de la société ont ressenti beaucoup plus violemment les restrictions imposées par ce contexte de pandémie. Les inégalités sociales, les oppressions qui ont fondé l'État brésilien et les violations constamment déclenchées contre le peuple ont historiquement eu un impact particulier sur les femmes. Après tout, ce sont elles qui constituent de manière significative la base de la pyramide d'exploitation de la force de travail ; ce sont elles qui détiennent les salaires les plus bas ; ce sont elles qui représentent dans leur grande majorité le corps des travailleuses domestiques ; ce sont elles qui occupe la place de chefs de famille où le géniteur non seulement ne se rend pas présent mais abandonne aussi financièrement et émotionnellement sa femme et ses fils et filles ; Ce sont elles qui sont en majorité en première ligne lors des premiers contacts qui se produisent en arrivant dans les services de santé ; ce sont aussi celles qui risquent le plus de mourir dans l'isolement de leur foyer, car elles partagent dans la résidence l'espace avec un partenaire agresseur, conséquence cruelle des structures machistes dans lesquelles nous sommes créés.

Outre ces réalités, nous avons encore la misère, le chômage, le désespoir et tant de conditions de vie défavorables aux recommandations pour se protéger de la contamination par COVID-19. Il existe de nombreuses poches de pauvreté au Brésil. Le manque d'eau est une réalité dans de nombreux foyers. L'isolement (si recommandé par les autorités sanitaires) est quelque chose d'impossible pour beaucoup de ces travailleuses, en particulier celles qui travaillent comme domestiques. Ce n'est pas pour rien que nous avons récemment appris le décès d'une femme de ménage, qui avait continuée à travailler chez ses employeurs qui étaient en quarantaine. Il convient de mentionner : pouvez-vous deviner la couleur et la classe de cette bonne qui a été victime des privilèges de ces employeurs ? La crise de la pandémie a de la couleur, du genre et de la classe ! Nous devons exiger que nos droits soient respectés et nous devons continuer à nous battre pour une vie digne !

C'est dans ce sens que nous, femmes de la Coordination Anarchiste Brésilienne, publions ce texte de réflexion qui se propose de présenter notre conception du féminisme. Notre combat est pour une société libre de toute forme d'oppression et d'exploitation. Nous n'acceptons donc en aucune façon de fermer les yeux ou de ralentir, même dans le contexte d'une pandémie, nos analyses, qui pointent vers la lutte contre le racisme, contre le machisme et le patriarcat, contre l'État et son projet génocidaire et contre le Capital dans sa logique de mort au peuple et de protection des patrons. Que nos débats ne s'arrêtent pas, tout comme notre lutte et notre résistance se poursuivent jour après jour ! Pour le pouvoir populaire ! Les femmes sont des résistantes dans la lutte pour une vie digne !
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Nous, les femmes qui faisons partie des organisations membre de la Coordination Anarchiste Brésilienne, nous faisons partie d'une longue tradition de femmes anarchistes qui ont radicalement dénoncées et luttées contre les oppressions de genre ; aussi, l'exploitation du travail acquiert-elle pour nous une spécificité. Nous faisons partie de la tradition des très nombreuses femmes anarchistes qui, bien qu'effacées par l'histoire de celles d'en haut, ont affronté en face la violence que nous subissons parce que nous sommes des femmes ; des femmes qui ont guidé de nouvelles façons d'aimer et ont problématisé le modèle familial bourgeois qui est à la base du système ; des femmes qui ont réagi à la violence machiste, souvent de la part de leurs propres camarades ; des femmes autodidactes, qui ont promu l'alphabétisation et pensé à une éducation libératrice, qui ont agi dans la presse en créant et en écrivant dans des périodiques libertaires ; des femmes qui se sont levées en armes! Ces femmes courageuses et insoumises ont lutté contre un système oppressif pour une vie digne et libre et ont semé des graines de libération dans le monde entier. Il y a beaucoup de combattantes anonymes effacées dans l'histoire des hommes. Il y en a beaucoup qui nous ont précédés, beaucoup qui ne sont pas. Nous portons en nous leur héritage.

Cette histoire n'a pas commencé avec nous et ne se termine pas demain. Les violences sont nombreuses et il y a beaucoup à faire.

Dans l'esprit des Mujeres Libres, nous publions les réfléxions et les accords que nous avons construits au niveau national jusqu'à présent, ainsi que la synthèse de la perspective du féminisme que nous avons construite dans nos organisations et dans les espaces de lutte dans lesquels nous sommes insérées.

En tant qu'anarchistes, nous pensons que la lutte anti-patriarcale et le féminisme, ainsi que la lutte antiraciste et anticoloniale, sont des stratégies fondamentales pour détruire ce système. Nous comprenons que les relations de pouvoir sont structurées de manière spécifique, et il est nécessaire de les comprendre si nous voulons détruire le système d'oppression dans son ensemble. Nous croyons à la construction d'un militantisme qui a une participation active dans les organisations populaires ; qui développant l'action directe et la démocratie directe. En ce sens, nous défendons un féminisme de classe et de base. Notre féminisme est une lutte sociale et collective. Nous ne croyons pas à une spécialisation de la lutte féministe, mais au fait que le féminisme doit passer par toutes nos organisations ; que les formulations et les méthodologies féministes peuvent viser non pas la liberté individuelle, mais la conquête de la liberté de chaque territoire et de chaque corps opprimé.

Voici notre concept.

Quelles sont nos lignes directrices ?

Historiquement, l'anarchisme a lutté contre les diverses oppressions subies par les gens d'en bas ; il a donc compris que les opprimé-e-s ne faisaient pas partie d'une catégorie de classe restreinte. En adoptant une vision large de la classe, l'anarchisme a fait ressortir l'idée que les oppressions auxquelles nous sommes soumis sont structurées de la manière la plus diverse. Ainsi, le féminisme que nous, anarchistes, revendiquons ne pouvait pas avoir pour seule centralité l'idée de classe par exemple. Une telle coupure nous conduirait à une analyse superficielle, dans laquelle le sexe et la race n'auraient aucune pertinence, et nous ne serions donc pas proches de la réalité sociale que nous connaissons. En fin de compte, une telle coupure ne serait pas non plus en accord avec notre conception de l'anarchisme.

C'est en raison d'analyses limitées uniquement à la question de classe qu'il existe, par exemple, des espaces dans le mouvement noir où la question du genre est à l'arrière-plan et où les femmes noires sont réduites au silence. Ou, au contraire, en ne s'approchant pas de la classe, on risque d'élaborer une analyse détachée de la réalité matérielle de la question noire périphérique, par exemple. De la même manière, il existe aussi des espaces féminins où l'on ne parle ni de classe ni de race, et où les femmes noires et les femmes actives ne peuvent se rencontrer, et encore moins s'identifier aux discours et aux discussions qui s'y déroulent. Ou encore, il y a certains espaces où une centralité n'est appliquée que dans le découpage des classes, où les questions de race et de sexe sont à l'arrière-plan, et où les femmes blanches et non blanches ne se sentent pas du tout à l'aise ou identifiées.

Nous comprenons que l'oppression de genre est corrélée avec la question de la race et de la classe, et c'est quelque chose qui change selon les contextes sociaux et matériels dans lesquels les sujets sont insérés. En ce sens, l'idée d'"intersectionnalité" nous sert d'instrument d'analyse de la domination, nous aidant à comprendre certaines questions. En ce sens, nous comprenons que les oppressions sont transversales (elles se croisent et sont traversées par d'autres oppressions), étant présentes dans tous les domaines de notre vie et dans la société. Cependant, nous ne pouvons pas partir de là et confondre ce caractère transversal avec une lecture selon laquelle les oppressions seraient comme quelque chose de totalement homogène ou qu'elles seraient simplement une somme de plusieurs types d'oppressions. En outre, nous devrions considérer la réalité sociale comme un constructeur de l'oppression et non comme une conséquence. En même temps, nous ne pouvons pas nous contenter de réfléchir à des questions de théorie ou d'idéologie sans examiner et comprendre comment les choses se passent dans la pratique (et matériellement), afin de ne pas perdre de vue que notre féminisme est loin d'être une libération ou un comportement individuel, mais qu'il est une lutte sociale et collective.

Par conséquent, pour nous, au sein du CAB, notre féminisme ne peut être que le "féminisme de celles d'en bas", qui considère les conditions de genre, de race, de classe et de diversité sexuelle, en comprenant que ces éléments et leurs relations de pouvoir vont ensemble pour structurer les relations de domination qui nous traversent.

En résumé, nous pensons que notre féminisme en tant qu'anarchistes espécifistes devrait être un féminisme de classe, antiraciste, anticapitaliste, non exclusif (et trans-inclusif) avec une perspective révolutionnaire et de rupture avec l'État.

Critique du féminisme libéral eurocentré

En tant que femmes qui croient à la lutte aux côtés de celles d'en bas, nous, les anarchistes, avons des désaccords et des critiques à l'égard du féminisme libéral eurocentré. Au cours de son développement, le féminisme libéral a guidé les libertés individuelles, en manifestant et en défendant une vision selon laquelle "nous sommes tous égaux". Dans cette trajectoire, on a tenté d'assimiler les femmes aux hommes blancs et bourgeois, en revendiquant pour eux les mêmes droits que lui. Comme les conceptions du libéralisme, ce féminisme finit par faire des découpages qui se limitent au niveau de l'individualisme.

Ainsi, notre critique du féminisme libéral se réfère à sa défense de la seule libération individuelle, sans réflexion de classe. Ainsi, elle reproduit la logique capitaliste lorsqu'elle ne considère l'émancipation des femmes que comme une reconnaissance et une mobilité sociale par exemple, au sein d'une société qui reste inégale. Dans cette conception, les femmes auraient le droit d'occuper les mêmes emplois que les hommes, mais lorsqu'elles y sont, la logique de l'inégalité continue de se reproduire. Ce féminisme libéral s'est approprié des concepts et des lignes directrices historiques de la lutte populaire et des femmes. Elle s'approprie de manière déformée de nombreux concepts pour les modeler sur des préceptes libéraux et néolibéraux. Cette appropriation sert le capitalisme de nombreuses façons. Un exemple est l'utilisation de l'idée même d'égalité par le marché, avec sa propagande de masse, qui contribue à la naturalisation d'une prétendue "égalité" qui existe déjà, en naturalisant également les logiques du capitalisme et de l'État, qui restent intactes. Ainsi, le marché alimente la fausse illusion de l'égalité, pointant comme "empowerment" que les femmes puissent "réussir dans les grandes entreprises", dans les postes de l'Etat, etc., atteindre des postes élevés ou de direction, dans une logique méritocratique. Cependant, lorsqu'elles occupent ces postes, elles continuent à travailler pour et dans le système, sans se demander pourquoi d'autres femmes n'ont pas "réussi", sans attribuer cette inégalité au système capitaliste.

Ce processus de distorsion s'est également produit avec le concept "d'Empowerment", dont les contours ont été donnés par les travaux de la pédagogie critique de Freir. Il est important de rappeler que ce concept est né enraciné dans les mouvements populaires, étant approprié de manière déformée par le féminisme libéral. C'est pourquoi, lorsque nous parlons de l'autonomisation, nous devons la ramener à sa racine collective. Seule l'autonomisation collective fera une différence dans la lutte des femmes.

Pour le féminisme libéral, une "égalité" simulée au sein même du système capitaliste suffit. Pour nous, il est nécessaire de renverser le capitalisme et l'État. Et c'est une condition pour la construction d'une véritable liberté et d'une véritable égalité pour les femmes. En ce sens, nous constatons également qu'il faut dépasser le caractère eurocentré de ce féminisme. Pour cela, nous prenons comme référence la lecture de ce que les femmes kurdes construisent et leur critique du caractère eurocentré qui a influencé la construction du féminisme dans le monde. Il est nécessaire que nous construisions notre féminisme en gardant les pieds sur terre et en rapport à notre propre réalité latino-américaine. Et cela passe par une compréhension de notre propre histoire et de notre propre construction en tant que femmes latines, en utilisant nos expériences et l'accumulations de nos réfléxions et pratiques, en déconstruisant et en construisant des concepts qui partent de notre réalité concrète.

Pour un trans féminisme

Pour nous, femmes anarchistes éspécifistes, il est extrêmement important d'avancer dans la conception du féminisme que nous voulons construire au niveau national. Par conséquent, il est nécessaire de préciser que notre féminisme inclut les personnes trans (hommes et femmes). Ainsi, nous ne nous identifions pas au "féminisme radical" (ou à un féminisme trans-exclusif) car, en tant qu'anarchistes, nous défendons la fin de toutes les dominations dans la société. Pour nous, cela n'a aucun sens de penser à un féminisme qui exclut les opprimé-e-s, les personnes qui sont violées et massacrées par la transphobie imprégnant notre société au quotidien. Nous devons préserver et défendre la dignité, le respect et le droit de toutes les personnes, absolument de tou-te-s les êtres humains. Bien sûr, nous ne pouvons pas ne pas associer l'hétéronormativité au machisme. C'est un facteur qui finit par se répercuter dans la discussion sur la construction de la famille et du travail. Il est donc important de considérer la question de la masculinité comme une discussion sur le genre également, puisque nous sommes tou-te-s concerné-e-s par la masculinité et la façon dont les gens la perçoivent.

Refus d'un féminisme exclusivement de femmes

Nous pensons que les espaces exclusifs sont importants pour renforcer les personnes d'un certain groupe social et que nous devons comprendre et respecter leurs besoins. Par conséquent, nous ne voyons aucun problème à avoir des espaces exclusifs (y compris, nous comprenons leur force, leur importance et leur besoin) lorsque les demandes se présentent dans les espaces que nous construisons, mais nous comprenons que le mouvement ne doit pas se produire uniquement de cette manière. Ainsi, nous pensons qu'il faut aussi avoir des espaces mixtes, parce que la question du genre est quelque chose qui traverse la réalité des hommes et des femmes, et pas seulement des femmes. Les hommes ressentent également diverses pressions de la société pour qu'ils exercent leur masculinité comme le bon sens l'a déjà déterminé pour eux il y a des centaines d'années. Nous comprenons donc l'importance d'avoir également leurs propres espaces de formation, de discussions et de débats pour pouvoir penser de nouvelles façons d'agir au niveau politique et social ; en passant en revue les attitudes et les vices que le machisme structurel de la société leur fait reproduire quotidiennement, que ce soit dans leur vie personnelle, professionnelle ou politique. Nous devons également comprendre que l'inclusion des hommes cis est différente de l'inclusion des personnes trans. Nous comprenons alors qu'une femme trans, par exemple, doit s'insérer dans un espace réservé aux femmes et qu'un homme trans doit s'insérer dans un espace réservé aux hommes et que les deux doivent être acceptés dans les dits espaces.

Défendre l'élargissement des droits sociaux par la lutte populaire et l'action directe

En évaluant que la lutte des femmes doit souvent passer par la conquête de droits très basiques dépendant d'agendas qui seraient encore de la responsabilité de l'État, nous réfléchissons que nous ne devons pas abandonner ces agendas, car nous ne pouvons pas attendre la révolution pour conquérir les droits fondamentaux. En d'autres termes, nous ne pouvons pas travailler uniquement avec le programme maximum. La révolution sociale se construira dans les processus quotidiens de lutte et de pouvoir populaire, mais aussi dans les avancées et les conquêtes politiques et de droits, ainsi que dans leur maintien.

Les femmes sont les premières à ne pas être aidées, elles sont les premières à être licenciées en cas de crise, ce sont elles qui souffrent le plus de l'augmentation de la valeur de la nourriture et du coût de la vie. Quant à la maternité, les espaces mêmes de la reproduction de la maternité finissent par être appropriés par l'État (prénatalité, crèches, etc.). Nous nous plaçons dans la lutte pour ces orientations fondamentales dans les limites de l'État parce qu'il doit être tenu de garantir ces droits et, si l'État ne les fournit pas, nous devons les lui retirer, de nos mains et de par nos luttes. C'est ainsi que nous défendons la lutte pour le logement, les crèches, l'accouchement humanisé et une meilleure assistance dans les hôpitaux, l'éducation et la santé, qui touchent directement la vie des femmes du peuple.

Nous sommes conscientes que nous réclamons à l'État, même si nous en voulont la fin. D'autre part, notre position est une position de confrontation et non de demande à l'État. Nous réclamons à l'État pour qu'il puisse aujourd'hui fournir ce qui est urgent pour la vie des femmes d'en bas. Dans ce sens, nous avons choisi d'utiliser le terme "politiques publiques" au lieu de "réformes". Ce que nous exigeons dans la confrontation avec l'État, c'est la viabilité des politiques publiques qui font une différence pour les femmes. Et c'est toujours une revendication de droits qui passe par la lutte et l'organisation populaire. Parallèlement, nous croyons et cherchons à semer des expériences autonomes de femmes au sein de leurs communautés. Si l'État ne garantit pas des politiques qui peuvent fournir le minimum, nous devons construire, soutenir et défendre, avec les communautés, des expériences autogérées et autonomes qui visent à organiser des débouchés collectifs pour la vie des femmes. Pour cette raison, nous devons construire et être solidaires avec les expériences d'auto-organisation collective de la garde d'enfants, les possibilités de construire des "coopératives" ou du travail coopératif, qui sont des débouchés pour le maintien des femmes dans les communautés. Ces expériences sont des processus qui contribuent à la construction du pouvoir populaire, de l'autogestion, de l'autonomie et de l'émancipation des femmes d'en bas et des travailleuses. Des principes que nous défendons ; et qui sont donc aussi nos tâches et notre responsabilité.

Ainsi, nous nous plaçons aux côtés des femmes d'en bas dans cette lutte qui passe par les droits fondamentaux, mais qui doit aboutir à des transformations révolutionnaires. Dans cette construction, nous défendons la lutte populaire et l'action directe dans la conquête des droits et l'avancée pour le pouvoir populaire, ainsi que nous défendons la stratégie d'autodéfense non seulement au sens corporel, mais aussi une posture collective, en étant pensé, élaboré et travaillé avec nos camarades. Dans ce processus, nous construisons chaque jour, dans la lutte, la rupture avec l'État, le capitalisme et le patriarcat, et l'avancée vers la construction de l'auto-organisation et de l'autonomie.

Forts de ces grands principes et construisant un féminisme à partir des rapports entre la pratique et la théorie, nous nous plaçons dans les rangs des luttes des femmes en tant qu'anarchistes et féministes ! Que le féminisme soit une réalité pour les femmes d'en bas et que la lutte des femmes grandisse et se répande avec combativité, soutien mutuel et sororité dans tous les coins du monde !

Pour la construction du pouvoir populaire!

Pour une vie digne, libre et insoumise !

Arriba las que luchan !


Traduction du portugais au français : Relations Internationales de l'UCL

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