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Solidarité Avec Le Peuple Bolivien

category bolivie / pérou / Équateur / chili | impérialisme / guerre | opinion / analyse author Wednesday September 24, 2008 12:56author by Federação Anarquista Gaúcha - Fórum do Anarquismo Organizad - FAG - FAO Report this post to the editors

En Bolivie se joue le futur de toute l'Amérique latine!

La difficulté politique du gouvernement de Morales devrait être résolue en dépassant les cadres étroits légaux. Il existe une gauche populaire beaucoup plus à gauche que le récalcitrant vice-président Linera et les bureaucrates de toujours qui oscillent entre les universités latino-américaines et les gouvernements avec des vernis nationalistes. À gauche du MAS se trouvent l'ex-guérilla du Mouvement E.G. Pachakuti, la Coordination Régionale de El Alto, les institutions sociales de type Justice Communautaire, il existe un énorme tissu social organisé qui ne va pas remettre le pays et la terre ancestrale aux héritiers de Cortes et Pizarro.


Solidarité Avec Le Peuple Bolivien

En Bolivie se joue le futur de toute l'Amérique latine !

Les événements qui ont secoué la Bolivie lors des derniers jours laissent les anarchistes organisés dans la Fédération Anarchiste Gaucha (FAG - Brésil) en état d'alerte. La question ce n'est pas la défense d'un gouvernement avec un profil nationaliste et des racines indigènes, c'est la défense inconditionnelle de la lutte populaire des peuples latino-américains.

Nous avons des contacts avec des compagnons boliviens depuis l'été 2003 c'est-à-dire avant la victoire populaire de la Guerre du Gaz, avant que le gouvernement de Gonzalo Sanchez de Losada ne soit renversé, avant que ne le soit également son successeur, Carlos Mesa, et bien avant la victoire électorale du MAS. Depuis cette date, la FAG sait qu'en Bolivie, le jeu politique est difficile, sans limites légales ou institutionnelles. La lutte pour la construction du Pouvoir Populaire a plusieurs aspect, et ce moment le gouvernement d'Evo Morales et Alvaro Garcia Linera canalisent et expriment une partie de la volonté populaire de reprendre la souveraineté définitive sur leur territoire ancestral. Evo ne fait pas ce qu'il veut et ne gouverne pas avec les banquiers, comme le fait l'ex-métallurgiste Lula da Silva. Aujourd'hui, le pays qui a renversé le néolibéralisme des dizaines de fois se trouve affronté à son plus grand défi. L'ensemble de peuples et de nationalités ancestrales de l'ancien vice-règne du Haut Pérou, les sociétés traditionnelles quechuas, aymaras, guaranis, tupis et des dizaines d'autres ethnies, les descendants vivants du métissage des villes, les héroïques résistances minières, cocaleras, de El Alto, de Cochabamba, du combat de rue à La Paz, ont renversé l'ennemi plusieurs fois. Ce peuple a fait de l'organisation du tissu social, de la pratique de justice communautaire et des alliances de base le bastion de l'échec d'un système de partis politiques pourris, corrompus avec les expériences de privatisations des années 80 ; avec des pierres et de la dynamite, il a vaincu dans les rues l'Armée qui a agit sous les ordres du général trafiquant Hugo Banzer ; à l'avancée de la pratique coopérativiste s'oppose la présence néfaste de transnationales du pétrole et dérivés, incluant l'odieuse présence sous-impérialiste brésilienne dans le pays frère.

Maintenant la lutte est intestine. Elle oppose, d'un côté, l'oligarchie de la dite Demie-Lune, dominante dans les départements de Tarija, Beni, Pando, Chuquisaca et commandée par les grands propriétaires fonciers du soja et les narcotrafiquants de Santa Cruz et, d'un autre, les intérêts du peuple. Personne ne doute que le gouvernement de Morales soit l'une des cibles de ces oligarques, cependant, le but de ces gens est la destruction de l'organisation populaire et des alternatives indigénistes, des formes traditionnelles et communautaires de contrôle de la vie sociale, de la réappropriation populaire du sous-sol et des richesses naturelles. La dite lutte pour l'autonomie, n'est pas plus que la volonté politique d'une oligarchie alliée des transnationales d'une tentative de coup d'Etat sponsorisée par le Département d'État, la CIA et la DEA, financé avec l'argent volé au peuple bolivien. La multitude d'hommes et de femmes qui luttent pour l' "autonomie" sont, dans leur grande majorité, des employés, des affiliés politiques et des "clients" électoraux de ces oligarques. La situation de désobéissance civile et de non gouvernement est énorme en Bolivie. A gauche, les protestations sociales sont de plus en plus dures et les objectifs des revendications obligent Morales à faire ce que la majorité du peuple organisé propose. Mais, à droite, l'oligarchie qui est aussi sortie victorieuse dans le référendum révocatoire, dirige toutes ses forces sur le chaos, le lock-out et dans le blocus économique. Ils ne veulent pas payer d'impôts pour le gouvernement de La Paz, ils veulent s'approprier les richesses nationales, de la même manière que les banques absorbent notre PIB et que la bureaucratie suçe le sang de la Pedevesa (entreprise publique des hydrocarbures) vénézuélienne, chose qui s'est seulement retournée avec la victoire du peuple en avril 2002. Des compagnes et des compagnons, en Bolivie livrent aujourd'hui une bataille contre l'oligarchie, bataille qui fait partie de la guerre du peuple latinoaméricain contre les les fers de l'impérialisme sous les affres macabres de la globalisation.

Nous devons préciser quelque chose : comme organisation, la FAG ne défend pas de gouvernement de type étatique ou bourgeois. Notre soutien, depuis longtemps est destiné au processus réalisé par les peuples qui revendiquent l'hérédité bolivarienne et artiguiste (Artigas), est du côté de la vocation politique des institutions sociales et des entités de base qui se battent de manière ardue contre la croissante bureaucratie au Venezuela et les typiques hésitations de dirigeants charismatiques, mais sans l'organicité et l'obéissance dûe au peuple, comme le font les vrais militants socialistes. Finalement, notre lutte est du côté de la Confédération de Nationalités Indigènes d'Équateur (CONAIE), de l'Association Nationale de Médias Communautaires, Libres et Alternatifs (ANMCLA) du Venezuela, de la COR héroïque de El Alto et de tout le mouvement populaire de Bolivie.

La difficulté politique du gouvernement de Morales devrait être résolue en dépassant les cadres étroits légaux. Il existe une gauche populaire beaucoup plus à gauche que le récalcitrant vice-président Linera et les bureaucrates de toujours qui oscillent entre les universités latino-américaines et les gouvernements avec des vernis nationalistes. À gauche du MAS se trouvent l'ex-guérilla du Mouvement E.G. Pachakuti, la Coordination Régionale de El Alto, les institutions sociales de type Justice Communautaire, il existe un énorme tissu social organisé qui ne va pas remettre le pays et la terre ancestrale aux héritiers de Cortes et Pizarro.

Autre Bataille d'Ayacucho; autre soulèvement comme celui de 1809

En 1809, des vaillants jeunes boliviens n'ont pas reconnu la prétention de Carlota Joaquina de gouverner les vice-règnes. Cette décision prise dans le coeur du Continent a signalé le chemin à suivre vers la libération de l'Amérique. La réponse réaliste n'a pas tardé à arriver et s'est ainsi que le gouverneur de Potosi, loyal au colonialisme, a militairement occupé les villes rebelles. En 1824, dans la Bataille d'Ayacucho, la réaction sort battue politiquement et militairement. Malgré tout, l'indépendance politique n'a pas garanti la libération des peuples : avec le Pouvoir Populaire, l'Autogestion et le Fédéralisme Politique. Presque 190 ans après, l'histoire se répète. Devant la progression du pouvoir du peuple, dans la de l'État national dans un espace public et sous contrôle direct, dans le démontage des structures bourgeoises de domination sociale, la droite apparaît avec furie.

Aujourd'hui c'est en Bolivie, en 2002 cela était au Venezuela, à trois occasions le peuple d'Équateur a renversé des gouvernements dans les 11 dernières années, en décembre 2001, la griffe argentine a battu le néolibéralisme et tout son projet de terrasement de la vie en société. Aujourd'hui, la guerre des peuples latinoaméricains vers leur libération, livre une nouvelle Bataille dans la Demie-Lune bolivienne.

Que l'Oligarchie sorte battue!

Que la CIA-DEA-Departamento d'État des Etats-unis sortent battus!

Que le peuple bolivien dépasse les limites du gouvernement national et avance vers le Pouvoir Populaire!

Parce que le néolibéralisme et l'impérialisme sont la même chose immonde!

Parce que le Pouvoir Populaire en Amérique latine se construit dans la lutte!

Toute la solidarité avec le peuple bolivien!

Le futur du pays Frère sera quéchua, aymara, guarani, tupi et populaire ou il ne sera pas!

L'Amérique latine ne se rend jamais!

Pouvoir Populaire, Autogestion Sociale et Fédéralisme Politique!


Porto Alegre, 13 septembre 2008,

Fédération Anarchiste Gaucha (FAG) - Forum de l'Anarchisme Organisé (FAO) - alliance stratégique avec la Fédération Anarchiste Uruguayenne (FAU).


Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

Related Link: http://www.vermelhoenegro.org/fag

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